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Dans les années 1870, le quartier
du Picpus-Bel Air, dans l'est parisien, vit sa population augmenter.
Une nouvelle paroisse fut créée en assemblant des
morceaux pris aux paroisses voisines. Une chapelle dédiée
à saint Henri, construite quelques années auparavant,
servit de lieu de culte. La paroisse fut néanmoins placée
sous le patronage de sainte Radegonde.
La chapelle ne suffisant pas, l'abbé se démena pour faire bâtir une église digne de ce nom. Le terrain
fut acquis sur fonds privés par une bienfaitrice de la paroisse
qui assura aussi le financement de la construction. L'édifice,
dédié à l'Immaculée-Conception, fut
achevé en 1875 sur les plans de l'architecte Édouard
Delebarre de Bay.
Le style de l'église est d'inspiration romane. Le chur
est embelli de belles toiles marouflées dues à l'artiste
Victor-Casimir Zier. Enfin, chur et nef disposent d'une très
belle verrière due à Henri Chabin (1901), notamment
une série de saints et de saintes au deuxième niveau
de l'élévation dans la nef. La galerie des vitraux
donne cette série dans sa totalité.
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Vue d'ensemble de la nef
L'architecture est classique du néoroman : arcades en plein
cintre, colonnes couronnées de chapiteaux à feuillage.
On notera l'effet décoratif des colonnettes qui partent des
chapiteaux pour porter les nervures de la voûte. |
La façade de l'Immaculée-Conception
Elle suit le profil traditionnel des églises de ce type : la
division en trois parties
marque la présence d'un vaisseau central bordé de deux
collatéraux.
La façade est ornée de deux sculptures : un très
beau Couronnement de la Vierge
et une statue de Notre-Dame de Lourdes |
Au tympan du portail, le «Couronnement de la Vierge» est
embelli, à droite et à gauche, de chérubins et
de fleurs. |
Aspect latéral de l'église |
La Vierge de Lourdes dans la niche de la façade |
Triptyque des Bienheureuses
carmélites de Compiègne
uvre d'Argant de Merrefel |
Vitrail dans la nef : Scènes de la vie de sainte Radegonde
Ici, sainte Radegonde offre des aumônes
aux pauvres (Henri Chabin, 1901) |
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Vue de la nef avec ses colonnes surmontées de chapiteaux à
feuillage |
Le transept gauche et ses fonts baptismaux en marbre gris
Le marbre gris donne aux fonts baptismaux un aspect ---»»»
si ancien qu'on les croirait sortis du Moyen Âge! |
Les seize
carmélites de Compiègne, inculpées
pour «fanatisme» dans une parodie de justice
à Paris lors de la Grande Terreur, ont été
guillotinées le 17 juillet 1794. Leurs corps
reposent dans les fosses communes du cimetière
de Picpus, non loin de l'église.
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Les fonts baptismaux |
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La chaire à prêcher XIXe siècle dans le
transept droit |
La splendide chaire
en bois de l'église de l'Immaculée-Conception,
de style néogothique, a été exécutée
par M. Moisseron. L'abat-son est surmonté d'un
chur d'anges. La cuve est ornée de sculptures
(hauts-reliefs et bas-reliefs) : dans les niches, le
Christ bénissant est entouré de Moïse,
à sa gauche, et de David, à sa droite.
En haut-relief, les quatre Docteurs de l'Église
d'Occident : saint Augustin (qui tient un cur),
saint Grégoire le Grand (pape) , saint Jérôme
(traducteur de la Bible en latin) et saint Ambroise
(évêque de Milan).
Vous pouvez voir d'autres chaires magnifiques à
Notre-Dame
de Niort, à l'abbatiale
de la Trinité à Fécamp ou l'église
Saint-Clodoald
à Saint-Cloud.
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De gauche à droite : saint Grégoire le Grand,
le Christ, saint Jérôme, Moïse et saint Augustin |
De gauche à droite : saint Ambroise, le roi David, saint
Grégoire le Grand, le Christ et saint Jérôme |
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Vitrail dans le transept droit (Henri Chabin, 1901) :
Sacre de Charles VII à Reims en présence de Jeanne d'Arc.
(À la date de création du vitrail, Jeanne d'Arc n'est
pas
encore canonisée. Elle n'a donc pas d'auréole.)
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Clé de voûte dans la nef |
Clé de voûte dans la nef |
On pourra admirer un autre
très beau vitrail du vu ---»»»
de Louis XIII à l'église Saint-Vincent-de-Paul
à Blois. |
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Vitrail dans le transept droit (Henri Chabin, 1901)
Le vu de Louis XIII.
En remerciement de son fils (tardif), le futur Louis XIV,
le roi offre son royaume à la Vierge (10 février 1638). |
Élévations gauches dans la nef
On aperçoit, dans les vitraux du deuxième niveau, la
série des saints et des saintes. |
Vitrail de saint Joachim (1901)
(Série des saints et des saintes de la nef)
Cliquez sur l'image pour la voir en gros plan.
Joachim, mari d'Anne et père de Marie,
est très rarement présent dans les
vitraux des églises. |
Chapelle absidiale Saint-Joseph |
Chapelle absidiale Saint-Joseph
Toile marouflée de Victor-Casimir Zier
«Le songe de Joseph»
À DROITE ---»»»
Vitrail de l'Archange saint Michel terrassant le démon dans
la nef
On pourra se reporter à un vitrail similaire à l'église
Saint-Michel
de Dijon. |
Vitrail de saint Michel (1901)
(Côté droit de la nef)
Cliquez sur l'image pour la voir en gros plan. |
Chapelle du Sacré-Cur |
Chapelle du Sacré-Cur
Toile marouflée de Victor-Casimir Zier
«Les disciples d'Emmaüs»
À DROITE ---»»»
Vitrail à trois lancettes dans la chapelle du Sacré-Cur
Sur la lancette de droite, les églises de Paris et le Sacré-Cur |
Statue du Sacré-Cur |
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Vitrail des églises de Paris et du Sacré-Cur |
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Saint Paul
Cliquez sur l'image pour la voir en gros plan. |
CI-DESSUS
Vitrail du Baptême de Clovis (transept droit)
en présence de sainte Clotilde (Chabin, 1901)
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À GAUCHE
Vitrail des églises de Paris et du Sacré-Cur
dans la chapelle du Sacré-Cur
Détail intéressant : le Sacré-Cur
que l'on voit ici est en construction. Il correspond
au projet initial de l'architecte Paul Abadie avant
qu'il ne soit modifié par Auguste-Joseph Magne
(source : documentation affichée dans l'église).
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À DROITE ---»»»
Vitrail de saint Paul (série des saints et des
saintes, 2e niveau de l'élévation dans
la nef)
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CI-DESSUS
Stations du Chemin de croix dans l'église (station
8 et station 7)
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À GAUCHE
Vitrail de saint Charles de Borromée (2e niveau
de l'élévation dans la nef)
Cliquez sur l'image pour la voir en gros plan.
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À DROITE ---»»»
Vitrail de sainte Radegonde (2e niveau de l'élévation
dans la nef)
La sainte porte la maquette de l'église de l'Immaculée-Conception
dans sa main gauche.
Cliquez sur l'image pour la voir en gros plan.
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Le chur de l'Immaculée-Conception |
Le chur
est embelli des toiles marouflées de Victor-Casimir
Zier (né en 1822), artiste d'origine polonaise.
Zier a représenté une série de personnages
qui convergent, à droite et à gauche, vers la
statue centrale de l'Immaculée-Conception (non visible
sur la photo ci-dessus). Sur la gauche, Adam et Ève
sont chassés du Paradis par le Père Céleste
(que l'on voit lever le bras gauche). Ils sont suivis par
des patriarches et des prophètes de l'Ancienne Loi.
Sur la partie droite, le pape Pie IX proclame le dogme de
l'Immaculée Conception (partie centrale de la photo
ci-dessus). Il est suivi d'une procession de saints fondateurs
d'ordres, de saints défenseurs du dogme, de saint Pierre
et de saint Paul.
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Au niveau du mobilier, l'autel
(avec son bel agneau stylisé), la croix, l'ambon et
le siège du célébrant sont l'uvre
de Dominique
Kaeppelin (XXe siècle).
Les vitraux du chur (dont quelques exemples sont donnés
ci-dessous) ont été créés en 1901
par Henri Chabin. Ils illustrent les mystères du Rosaire
et des scènes de la vie de Jésus et de la Vierge.
On y trouve même un petit Arbre
de Jessé (donné ci-dessous).
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Scènes de la vie de Jésus |
Anne et Joachim à la Porte dorée |
La Sainte Famille |
Scènes de la vie de la Vierge
(Henri Chabin, 1901) |
La Vierge assise sur son trône |
Jésus parmi les docteurs |
Les saints fondateurs d'ordre, les défenseurs du dogme, saint
Pierre et saint Paul convergent vers la statue de la Vierge au centre
du chur
Toile marouflée de Victor-Casimir Zier dans le chur |
Scènes de la vie de la Vierge
avec l'Arbre de Jessé
dans le registre du haut
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Le chur est orné des huit vitraux d'Henri Chabin.
Malheureusement, quand on lui fait face, seuls les deux vitraux de
part
et d'autre de la statue de la Vierge sont visibles. |
L'Arbre de Jessé de l'église de l'Immaculée-Conception
(Henri Chabin, 1901)
L'artiste a représenté ici le minimum de l'Arbre : Jessé
couché d'où sort
une branche ; deux rois de Juda ; puis, au sommet, Marie tenant son
fils.
Pour l'historique de l'Arbre de Jessé, voir la basilique Saint-Denis.
Voir d'autres arbres de Jessé à Saint-Étienne
à Beauvais, à Saint-Pierre
à Dreux ou à l'église Saint-Nizier
à Troyes, |
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Vitrail du chur d'Henri Chabin (1901)
Purification de la Vierge (ou entrée de la Vierge au temple)
«««--- À GAUCHE
L'orgue de tribune est dû à Abbey (1881).
Il a été révisé en 1965 et 1980. |
La nef et l'orgue de tribune vus du chur |
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ Documentation affichée dans la nef |
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