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Page créée en fév. 2016
Joseph d'Arimathie dans le Sépulcre (XVIe siècle)

La ville de Chaumont avait au Moyen Âge un caractère commercial affirmé de par sa présence au carrefour des routes reliant les Flandres à la Bourgogne et l'Île-de-France à l'Alsace. Cependant, son poids dans la pratique religieuse de la région restait secondaire face à Langres, siège de l'évêque. Des communautés religieuses ne viendront s'y installer qu'à l'époque de la Contre-Réforme (XVIe siècle). C'est pourquoi, au début du XIIIe siècle, l'église Saint-Jean-Baptiste fut conçue comme l'église paroissiale d'une ville de province de taille moyenne. Sa longueur intérieure actuelle est de 55 mètres, sa largeur de 25 et la hauteur de la nef sous voûte est de 18 mètres. De cette époque, il nous reste la façade occidentale, assez austère, la nef et les bas-côtés. La nef, élevée selon les règles du gothique primitif (voir l'encadré plus bas) a été largement restaurée dans les années 1850 par l'architecte Boeswillwald, élève de Viollet-le-Duc.
Un homme compte dans l'histoire de l'église : Jean de Montmirel (1409-1479). Ce chanoine de Langres, natif de Chaumont, par ailleurs évêque de Vaison, secrétaire du Concile de Bâle et référendaire du pape Sixte IV à Rome, obtint du pape deux faveurs qui firent la fortune de sa ville natale. La première érigea Saint-Jean-Baptiste en collégiale (1474), la seconde (bulle de février 1475) concéda à perpétuité une indulgence plénière à tous les pénitents qui viendraient à la collégiale quand le jour de la Saint-Jean (solstice d'été) tomberait un dimanche. Évidemment, les foules suivirent. Le pèlerinage du Grand Pardon de Chaumont était créé. Au début du XVIe siècle, avec l'argent amassé, les chanoines se lancèrent dans les grands travaux. Toute la partie est (chœur, transept, abside, déambulatoire et chapelles rayonnantes) fut reconstruite, en respectant toutefois l'aspect gothique de l'église. Ce qui nous vaut aujourd'hui d'admirer de superbes balcons de pierre sculptée dans le bras nord du transept, bras qui resplendit d'un beau gothique flamboyant. En 1948, l'église sera élevée au rang de basilique compte tenu de l'importance des pèlerinages.
L'édifice est très riche en mobilier (retables, tableaux, statues). On y trouve de nombreuses œuvres du sculpteur chaumontais Jean-Baptiste Bouchardon (retable de la chapelle du Rosaire, chaire à prêcher, banc d'œuvre, dessin de la clôture du chœur, Christ en croix, statues diverses). Le point d'orgue de l'ornementation de l'église est le Sépulcre du tout début du XVIe siècle, une œuvre qui est abondamment illustrée et commentée dans cette page. Un point reste toutefois en suspens. Bien qu'étant en Champagne, région où foisonnaient les ateliers de maîtres verriers au XVIe siècle, il n'y a aucune trace de vitraux Renaissance dans l'édifice. Et la documentation existante n'en fait nulle mention. Les vitraux en place sont tous du XIXe ou du XXe siècle. Quoi qu'il en soit, pour tous les amateurs de vieilles pierres, la basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont est une église qu'il faut prendre le temps de visiter car la leçon d'Histoire y est vaste.

Vierge de douleur dans le pseudo-retable (Jean-Baptiste Bouchardon)
Vue d'ensemble de la nef de la basilique Saint-Jean-Baptiste Vue d'ensemble de la nef de la basilique Saint-Jean-Baptiste
(sans les premières travées).
La façade occidentale (XIIIe siècle) et le parvis.
La façade occidentale (XIIIe siècle) et le parvis.
Le portail sud dit «portail Saint–Jean» est de style gothique et date du XIVe siècle.
Le portail sud dit «portail Saint-Jean» est de style gothique et date du XIVe siècle.
Le portail de la façade occidentale remonte au XIIIe siècle.
Le portail de la façade occidentale remonte au XIIIe siècle.
Les deux vantaux de la porte sont du XVIIe siècle.
L'ancien tympan en pierre a été remplacé, au XIXe siècle, par un bas-relief
en bois représentant le trétramorphe.

Les parties extérieures de la basilique sont remarquables. Si le chevet est quasi inaccessible, les quatre portails (dont deux au sud) présentent des styles architecturaux de différentes époques. La grande façade occidentale, d'aspect austère, est du XIIIe siècle. Les deux tours sont totalement dissymétriques dans le dessin de leurs fenêtres et - constat plus rare - la partie centrale de la façade n'a ni rosace, ni pignon. Les vantaux de la porte reçoivent des bas-reliefs du XVIIe siècle.
Le portail Saint-Jean, au sud, est le plus bel ornement extérieur. Daté du XIVe siècle, sa construction est contemporaine de celle des chapelles d'enceinte de la nef. À cette époque d'ailleurs, on entreprit des réparations dans la basilique et, en 1342, le pape (qui siégeait à Avignon) avait accordé des indulgences à ceux qui financeraient les travaux. Le portail Saint-Jean, qui possède trois travées, s'incruste dans le côté sud. Il est dit «construit dans œuvre». Les arcatures sont ornées d'une impressionnante dentelle de pierre, notamment celles situées sous les voûtes. Par sa chaîne de délicats festons trilobés, l'arc central du porche (photo ci-dessus) invite à franchir la porte. Les deux arcs latéraux, avec leur quadrilobe, ne sont pas en reste. Sous le porche, les arcatures, séparées des murs, sont de la même veine stylistique. Ce genre de prouesse architecturale est exceptionnel.
Le tympan raconte l'histoire de saint Jean-Baptiste, mais une bonne partie en a été refaite au XIXe. Le véritable élément d'origine (XIVe siècle) est la statue mutilée de la Vierge à l'Enfant accolée au trumeau. Enfin, les portails des bras nord et sud du transept sont dignes d'intérêt. Ils marquent le passage du gothique flamboyant (portail sud) au style Renaissance (portail nord donné en photo plus bas.). Dans ce dernier, les rameaux de vigne et les oiseaux qui peuplent les ébrasements ont remplacé les statues dressées sous leur dais.
Source : La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, Parcours du patrimoine.

Portail de la façade occidentale : détail des bas–reliefs des vantaux (début du XVIIe siècle).
Portail de la façade occidentale : détail des bas-reliefs des vantaux (début du XVIIe siècle).
Le portail Saint–Jean, sur le côté sud, est l'entrée principale de la basilique.
Le portail Saint-Jean, sur le côté sud, est l'entrée principale de la basilique.
La Vierge à l'Enfant, statue mutilée du XIVe siècle
La Vierge à l'Enfant, statue mutilée du XIVe siècle,
sur le trumeau du portail Saint-Jean.
À gauche, détail des vantaux de la porte, refaits dans les années 1840.
Fleurs et anges en prière
Fleurs et anges en prière
dans les voussures du portail Saint-Jean
XIVe siècle.
Scènes de la vie de saint Jean-Baptiste sur le fronton du portail  Saint-Jean
Scènes de la vie de saint Jean-Baptiste sur le fronton du portail Saint-Jean
(fronton largement restauré au XIXe siècle).
Le portail nord est de style Renaissance (XVIe siècle).
Le portail nord est de style Renaissance (XVIe siècle).

Le Baptême du Christ sur le fronton du portail Saint-Jean.
Le Baptême du Christ sur le fronton du portail Saint-Jean.
(fonton largement restauré au XIXe siècle).

Maquette de la basilique : le bas-côté sud.
Maquette de la basilique : le bas-côté sud.
La tourelle d'escalier que l'on voit accolée à la tour sud date du XVIe siècle.
Maquette de la basilique : le chevet.
Maquette de la basilique : le chevet.
La proximité des maisons ne permet pas de voir le chevet de la basilique tel que le montre cette maquette.
L'ARCHITECTURE INTÉRIEURE DE LA BASILIQIUE SAINT-JEAN-BAPTISTE
La nef et l'élévation sud avec la chaire à prêcher.
La nef et l'élévation sud avec la chaire à prêcher.
Statue de saint Jean-Baptiste
Statue de saint Jean-Baptiste
Pierre polychrome
(Statue réalisée en 1668 pour le chœur de l'église?)

L'architecture de la nef. La nef de Saint-Jean-Baptiste nous vient du XIIIe siècle (même si l'architecte Boeswillwald l'a en partie reconstruite dans les années 1850, en suivant fidèlement l'aspect d'origine). Cette nef correspond à celle d'une église paroissiale d'une ville moyenne du XIIIe siècle : 28 m de longueur et 18 de hauteur, élévation à deux niveaux. La largeur du vaisseau central est de 6,60 m, tout juste supérieure à celle des très larges bas-côtés (6 mètres).
D'après les historiens, un point peu banal est à prendre en compte dans l'architecture intérieure de la nef : la rivalité entre Chaumont et Langres. Il semble que le chapitre de Saint-Jean-Baptiste ait choisi comme modèle la cathédrale de Sens (commencée vers 1140 et considérée comme la première cathédrale gothique), montrant par là qu'il voulait se tourner vers le nord, vers la Champagne, et rejeter toute attache et déférence envers l'évêché de Langres, au sud, et sa cathédrale, Saint-Mammès. À une époque où les formes du gothique évoluaient très vite, se référer à Sens, c'était faire un choix architectural archaïque. Ajoutons néanmoins que Saint-Mammès s'était inspirée de la grande abbatiale romane de Cluny et que l'esthétique de ce célèbre monument était jugée démodée.
En effet, un point frappe dès l'entrée : les voûtes sexpartites et l'alternance des supports (les piliers) forts et faibles. Les photos ci-dessous et à droite en donnent une illustration. La simplicité de la voûte quadripartite s'impose partout (Chartres, Reims, Troyes), mais pas à Chaumont. La forme sexpartite s'accompagne naturellement d'une alternance de piliers forts et faibles, ce qui est bien visible au second niveau de l'élévation : trois colonnes massives, ---»»» suite ci-dessous.

Élévations du second niveau et voûte sexpartite.
Élévations du second niveau et voûte sexpartite.
La voûte sexpartite de l'église Saint-Jean-Baptiste
La voûte sexpartite de l'église Saint-Jean-Baptiste.

---»»» qui prolongent le pilier fort jusqu'à la retombée de l'arc diagonal de la voûte, alternent avec un groupe de trois minces colonnettes ou une simple colonnette (photo ci-contre), l'un ou l'autre recevant la retombée de la nervure intermédiaire, au-dessus du pilier faible.
L'opposition fort-faible se voit nettement à la circonférence des piles. L'élévation dépouillée du second niveau donne un autre témoignage de ce choix passéiste. Ce niveau est dominé par une suite de baies étroites et sans remplage (voir photo ci-dessus), typiques du premier âge gothique (un âge qui s'est achevé vers 1200-1210). Encore certaines fenêtres hautes ont-elles été élargies postérieurement pour éclairer un peu plus la nef.
L'achèvement de la nef doit se situer dans les années 1240, à une époque où l'alternance «pile forte-pile faible» jointe à une voûte sexpartite était dépassée. Comme, dans la nef de Saint-Jean-Baptiste, cette alternance est beaucoup moins prononcée vers la façade occidentale, les archéologues en ont déduit que la nef avait été construite de l'est vers l'ouest, ce qui est d'ailleurs conforme à la pratique qui consistait à construire d'abord le chœur, puis de continuer vers l'ouest par les travées de la nef.
Notons enfin que les chapelles latérales, peu profondes, qui bordent les bas-côtés, datent du XVIe siècle. Elles ont été construites entre les culées des arcs-boutants de la nef et très certainement financées par des confréries, des nobles et de riches marchands chaumontais.
Source : La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, Parcours du patrimoine.

L'élévation à deux niveaux de la nef
L'élévation à deux niveaux de la nef
et l'alternance «pile forte-pile faible».
Le château de Chaumont et la basilique Saint-Jean-Baptiste.
Le château de Chaumont et la basilique Saint-Jean-Baptiste.
Vitrail en grisaille posé en 1901.
Statue de sainte Barbe avec sa tour.
Statue de sainte Barbe avec sa tour.
Bois polychrome du XVIIe siècle.
Plan de la basilique Saint-Jean-Baptiste.
Plan de la basilique Saint-Jean-Baptiste.
«Le Festin d'Hérode»
«Le Festin d'Hérode»
Anonyme lorrain, vers 1630.
Saint Michel terrassant le dragon.
Saint Michel terrassant le dragon.
Tilleul polychrome et doré, 1686.

Le plan. Saint-Jean-Baptiste de Chaumont est une église sans transept dont les périodes de construction et de reconstruction peuvent être distinguées assez facilement sur un plan. La façade occidentale, très sobre (dont le portail ne sert pas d'entrée principale), et les piles et arcs-boutants de la nef sont du début du XIIIe siècle. Toute la partie transept, chœur et chapelles rayonnantes a été rebâtie au XVIe siècle avec les gains du Grand Pardon de Chaumont. Au niveau de la nef, les chapelles latérales ont été construites entre les culées des arcs-boutants au XIVe siècle, en même temps que le beau portail sud.
Dans le déambulatoire, le chœur et les chapelles rayonnantes, on remarque, sur le plan ci-dessus, la présence de dessins de voûtes très travaillés.
Enfin, la chapelle «des Baudricourt», dans le bas-côté nord, a été construite et aménagée par la fille d'un compagnon de Jeanne d'Arc, Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, nommé bailli de Chaumont en 1442 pour le remercier de l'aide qu'il avait apportée à la Pucelle d'Orléans. Cette chapelle a été détruite à la Révolution. Seule la petite pièce abritant le Sépulcre nous est restée.
Source : La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, Parcours du patrimoine.

LES CHAPELLES LATÉRALES NORD ET SUD DE LA NEF
Le bas-côté sud vu depuis le transept avec le tableau du Festin  d'Hérode.
Le bas-côté sud vu depuis le transept avec le tableau du Festin d'Hérode.
Sur la gauche, les chapelles latérales sud Saint-Honoré et Sainte-Thérèse (XVIIe siècle).
Réplique de la pierre tombale de Jean de Montmirel.
Réplique de la pierre tombale de Jean de Montmirel.
L'original est à Rome, en l'église Santa Maria del Popolo.
La chapelle latérale sud Saint-Pierre et Saint-Paul
La chapelle latérale sud Saint-Pierre et Saint-Paul
est ornée d'un beau retable architecturé en marbre et calcaire.
Il date vraisemblablement du XVIIe siècle.

--»» Néanmoins, à la fin du XVIIe siècle, de graves accidents conduisirent à supprimer les diables et leurs «diableries».
Le dernier Grand Pardon eut lieu en juin 2012 avec des figurants en costumes. Les festivités attirent toujours des dizaines de milliers de curieux et de pèlerins.
Au XVe siècle, pèlerinages et indulgences signifiaient évidemment quêtes, aumônes et dons. C'est pourquoi le Grand Pardon fit la fortune de la collégiale, dont les revenus équivalaient à ceux d'un chapitre cathédral. Les chanoines purent ainsi facilement faire construire ou rebâtir avec faste le transept et le chœur de leur église ainsi que le déambulatoire et ses chapelles rayonnantes.
Sources : 1) La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, Parcours du patrimoine ; 2) Guide la France religieuse et mystique de Maurice Colinon, éditions Tchou.

Chemin de croix, station 1 : Jésus est condamné.
Chemin de croix, station 1 : Jésus est condamné.
Chemin de croix, station IX : Jésus tombe sous le poids de  la croix.
Chemin de croix, station IX : Jésus tombe sous le poids de la croix.
Statue de saint Fiacre
Statue de saint Fiacre
Chapelle latérale Saint-Pierre et Saint-Paul

Le Grand Pardon. Le chanoine de Langres, Jean de Montmirel (1409-1479), était natif de Chaumont. Entré au service du pape Sixte IV, il en obtint deux faveurs pour sa ville natale.
La première en 1474 : l'église Saint-Jean-Baptiste fut élevée au rang de collégiale, le collège comprenait dix chanoines avec trésorier et chantre, réunis autour d'un curé-doyen.
La seconde, grandiose et aux retombées financières certaines, en février 1475 : une bulle papale accordait une indulgence plénière à tout fidèle qui visiterait la collégiale le jour de la fête de la saint Jean-Baptiste quand celle-ci tombait un dimanche. Compte tenu de la mentalité de l'époque, cela revenait à remplir les caisses de la collégiale. Mieux encore : en avril 1476, Louis XI permit la publication de la bulle papale dans tout le royaume. Le résultat ne tarda pas car, à la fin juin 1476, la Saint-Jean (voisine du solstice d'été) tombait justement un dimanche. Le Grand Pardon de Chaumont était né. Il attira aussitôt les foules, non seulement pour les indulgences, mais aussi pour les spectacles profanes. La «Saint-Jean le dimanche» se rattachait à un cycle de onze, six, cinq et six ans. Le Grand Pardon s'interrompit pendant la période révolutionnaire et reprit en 1804.
Les festivités populaires débutaient dès le dimanche des Rameaux. Des gens déguisés en diables avaient le droit de s'opposer au déroulement de la procession et rançonnaient les passants. D'autres diables, postés sur les balcons, lançaient toute sorte de projectiles sur la foule. Le clergé essaya de réprimer ce qu'il regardait comme des abus, mais les Chaumontais s'y opposèrent. --»» Suite à gauche

Clé de voûte avec l'agneau pascal.
Clé de voûte avec l'agneau pascal.
Chapelle latérale Saint-Honoré.
Sainte Barbe, saint Antoine et sainte Geneviève
Sainte Barbe, saint Antoine et sainte Geneviève
dans la chapelle latérale Saint-Étienne et Saint-Laurent
Vitrail du XIXe siècle.
L'autel de la chapelle latérale nord Saint-Yves.
L'autel de la chapelle latérale nord Saint-Yves.

Le Chemin de croix date de 1857. Il est situé à un emplacement fort curieux : le soubassement de la clôture du chœur (voir photo plus bas). Les très beaux panneaux sont en tôle repoussée (sans doute de cuivre), une technique bien connue de l'orfèvrerie religieuse. Les modèles ont été créés par le sculpteur marnais Jean-Baptiste Germain (1841-1910).

«Saint Sébastien soigné par sainte Irène»
«Saint Sébastien soigné par sainte Irène»
Tableau de Jean Dalle (1750-1820).
Statue de saint Yves.
Statue de saint Yves.
Pierre polychrome, vers 1500.
La Vierge en prière dans un vitrail du XIXe siècle
La Vierge en prière dans un vitrail de
la chapelle de la Nativité (XIXe siècle)
Chapelle latérale nord Saint-Étienne et Saint-Laurent.
Chapelle latérale nord Saint-Étienne et Saint-Laurent.
Suite de chapelles latérales dans le bas-côté nord.
Suite de chapelles latérales dans le bas-côté nord.
Les chapelles latérales ont été construites au début du XVIe siècle entre les culées des arcs-boutants de la nef.
Le mur qui fermait le bas-côté était cassé à mesure que l'on bâtissait les chapelles et le nouveau mur se dressait entre les culées.
«Le Martyre de saint Luce, pape» d'après Pierre de Cortone.
«Le Martyre de saint Luce, pape» d'après Pierre de Cortone.
Copie réalise dans la première moitié du XVIIe siècle.
«L'Apparition du Christ à saint Ignace et à saint François-Xavier»
«Saint Jean-Baptiste devant Antipas»,
«Saint Jean-Baptiste devant Antipas»,
Toile attribuée à Bénigne Lallier (1689-1763), collaborateur de Jean-Baptiste Boucharchon.
Statue de saint Fiacre
Statue de saint Fiacre
Chapelle latérale nord
Saint Étienne et Saint-Laurent.
«««--- À GAUCHE
«L'Apparition du Christ à saint Ignace et à saint François-Xavier»
Auteur anonyme.
Le bas-côté sud avec l'entrée vers le déambulatoire.
Le bas-côté sud avec l'entrée vers le déambulatoire.
La largeur des bas-côtés (6 mètres) est presque aussi grande que celle de la nef (6,60 mètres).
«Jésus et Jean-Baptiste enfants»
«Jésus et Jean-Baptiste enfants», détail d'un vitrail du XIXe siècle ---»»»
LA CHAIRE À PRÊCHER ET LE BANC-D'ŒUVRE DE JEAN-BAPTISTE BOUCHARDON
La chaire à prêcher a été réalisée par l'atelier de Jean–Baptiste Bouchardon
La chaire à prêcher a été réalisée par l'atelier de Jean-Baptiste Bouchardon
dans les années 1700, notamment par Daniel Hansman.
«Salomé reçoit la tête de Jean–Baptiste»
«Salomé reçoit la tête
de saint Jean-Baptiste»
Bas-relief sur la cuve de la chaire.
«La Visitation»
«La Visitation»
Bas-relief sur la cuve de la chaire.
Le banc d'œuvre a été réalisé par l'atelier de Jean–Baptiste Bouchardon
Le banc d'œuvre a été réalisé par l'atelier de Jean-Baptiste Bouchardon,
notamment, comme la chaire à prêcher, par Daniel Hansman.
C'est à cet artiste nordique que les historiens attribuent en général
les parties ornementales des créations de l'atelier Bouchardon.

Le médaillon et les deux angelots dans le couronnement du banc d'œuvre

La cuve et la rampe de la chaire à prêcher créée par l'atelier de Jean–Baptiste Bouchardon.
La cuve et la rampe de la chaire à prêcher créée par l'atelier de Jean-Baptiste Bouchardon.
Une sainte au bord de la cuve
Une sainte au bord de la cuve

Voir l'encadré sur
Jean-Baptiste Bouchardon
au musée d'Art et d'Histoire
de Chaumont.

Les décorations de l'abat-son de la chaire.
Les décorations de l'abat-son de la chaire.
Saint François mourant devant la ville d'Assise, vitrail du  XIXe siècle.
Saint François mourant devant la ville d'Assise, vitrail du XIXe siècle.
Ce vitrail en grisaille reprend un tableau de Léon Bénouville exposé au Salon en 1853 et intitulé :
«Saint François transporté mourant à Sainte-Marie des Anges bénit la ville d'Assise».
Bas-relief du Baptême du Christ (Banc d'œuvre)
Bas-relief du Baptême du Christ (Banc d'œuvre)
Les chérubins du couronnement du banc d'œuvre.
Les chérubins du couronnement du banc d'œuvre.
«««--- À GAUCHE
Le médaillon et les deux angelots
dans le couronnement du banc d'œuvre.
LE TRANSEPT ET SES CHAPELLES
Vue d'ensemble du chœur depuis le milieu du vaisseau central.
Vue d'ensemble du chœur depuis le milieu du vaisseau central.
Les voûtes du chœur et de la croisée sont données en gros plan plus bas.

--»» ne sont rien par rapport à l'éclat décoratif du triforium et surtout du bras nord du transept. Là, l'exubérance est de règle (voir la grande photo ci-dessous). Au milieu de sculptures mêlant styles gothique et Renaissance, les bâtisseurs du XVIe siècle ont multiplié les créations originales : balcons en surplomb assurant le passage du triforium, magnifique escalier en vis à claire-voie (qui copie un élément très à la mode dans l'architecture civile de l'époque), ou encore garde-corps ouvragé du triforium. Les photos ci-dessous donnent des illustrations précises du talent des sculpteurs chaumontais.
Source : La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, Parcours du patrimoine.

Le transept. Aucun document ne permet de savoir à quoi ressemblait le transept de l'église avant les importants travaux du début du XVIe siècle (lancés avec les sommes récoltées grâce au Grand Pardon de Chaumont). Le but fut d'agrandir l'édifice, mais en veillant au respect des proportions existantes et en s'imposant une cohérence entre parties anciennes et parties nouvelles. Le plan retenu par les bâtisseurs fut donc tout à fait traditionnel, dans la ligne des édifices cultuels depuis le XIIe siècle : transept et chœur séparés, déambulatoire enrichi de neuf chapelles dont cinq rayonnantes. Pourtant, à la même époque, pour d'autres églises, les maîtres d'œuvre imaginaient des structures beaucoup plus hardies (chevet plat, chapelles rayonnantes dissymétriques, etc.). Pourquoi ce choix à Chaumont? Dans la brochure de la Collection Parcours du patrimoine, l'historien Pierre Sesmat y voit deux explications possibles. La première vise à respecter la structure des grands édifices à pèlerinage du Moyen Âge afin de renforcer la légitimité du Grand Pardon. La seconde est tout bonnement le choix d'un modèle architectural parisien. En effet, les églises flamboyantes parisiennes de cette époque suivaient le style de la cathédrale Notre-Dame, c'est-à-dire un chœur entouré d'une ceinture de chapelles rayonnantes symétriques.
Le chœur et le transept de Saint-Jean-Baptiste possèdent trois niveaux. Là encore, comme dans les choix architecturaux de la nef (voir encadre plus haut), cette option des bâtisseurs était, au XVIe siècle, archaïque. Le modèle à deux niveaux s'était imposé, offrant la possibilité d'ouvrir d'imposantes fenêtres au-dessus des grandes arcades afin de gagner en luminosité. À Chaumont, le niveau intermédiaire sera un triforium, rendu aveugle par la toiture en appentis au-dessus du déambulatoire. Pourquoi ce choix à trois niveaux? Est-ce l'imitation de modèles normands? Ou est-ce, plus simplement, coller à la réalité des grandes cathédrales du XIIIe siècle qui disposent souvent d'un triforium aveugle? Si nous suivons Pierre Sesmat, cette seconde explication prévaut certainement. Imiter les grandes, c'était promouvoir le statut de la collégiale et assurer son rôle de lieu de pèlerinage. C'était aussi se donner des possibilités d'ornementation grandiose. Le transept et le chœur sont certes enrichis de très belles voûtes (voir plus bas), mais celles-ci  --»» Suite à gauche.

Le chœur et le transept nord vus depuis le transept sud.
Le chœur et le transept nord vus depuis le transept sud.
On notera les panneaux du Chemin de croix qui ornent le soubassement de la clôture.
La voûte de la croisée du transept possède neuf clés pendantes
La voûte de la croisée du transept possède neuf clés pendantes
qui surgissent au milieu d'un splendide dessin de nervures en trèfle.
«L'Éducation de la Vierge»
«L'Éducation de la Vierge»
du peintre chaumontais Jean Dalle (1750-1820).
Œuvre de la fin du XVIIIe siècle.
Clés pendantes de la voûte
Clés pendantes de la voûte
à la croisée du transept.
Les personnages qui ornaient les clés
ont vraisemblablement disparu
depuis longtemps.
L'escalier en encorbellement dans le transept nord ---»»»
«La Décollation de saint Jean–Baptiste», toile signée Vaubert (XVIIe siècle).
«La Décollation de saint Jean-Baptiste», toile signée Vaubert (XVIIe siècle).
L'escalier en encorbellement dans le transept nord.
Ornementation Renaissance
La présence de coquillages dans
les décorations de l'encorbellement
est la marque du style Renaissance.
Le transept nord et sa féerie de pierre
Le transept nord et sa féerie de pierre :
balcons en surplomb, escalier à vis et à claire-voie, garde-corps ouvragé du triforium. (1ère moitié du XVIe siècle).
Le Christ dans une mandorle avec saint Pierre et saint Paul (1952).
Le Christ dans une mandorle avec saint Pierre et saint Paul (1952).
Vitrail de Roger-Calixte Poupard (1911-1977) dans le transept nord.
«Le Martyre de saint Hippolyte» dans le transept sud
«Le Martyre de saint Hippolyte» dans le transept sud
Tableau anonyme daté de 1549.
Les deux priants sur la droite sont les donateurs. C'est le même couple que
l'on voit aux pieds de la statue du Christ de douleur donnée plus bas.
Le bas du transept nord et l'autel
Le bas du transept nord et l'autel
Cette chapelle était le siège de la confrérie de Saint-Éloi.
Piéta du XVIe siècle.
Piéta du XVIe siècle.
Saint Jean-Baptiste tenant l'agneau
Saint Jean-Baptiste tenant l'agneau
au-dessus de la porte qui mène à l'étage
dans le bras nord du transept.

Les vitraux. La basilique Saint-Jean-Baptiste a-t-elle jamais possédé des vitraux Renaissance? Compte tenu de la proximité géographique des ateliers troyens, c'est vraisemblable. Quoi qu'il en soit, il n'en reste rien et les documents qui relatent son histoire n'en font pas mention.
Les vitraux des chapelles latérales sont du XIXe siècle et tout à fait conformes au pastiche pratiqué à cette époque. Voir par exemple plus haut les trois saints sous leur dais. Plus originale, la seconde chapelle Saint-Joseph est enrichie d'un vitrail du XIXe, de l'atelier de Vincent-Larcher (1816-?), montrant Jésus travaillant avec son père et la Vierge filant la quenouille. Ce thème iconographique classique servait à glorifier le travail manuel. L'atelier de Laurent-Louis Maréchal (1801-1887) a réalisé les vitraux des personnages sous dais dans la chapelle du Rosaire et dans les quatre chapelles qui l'entourent.
Enfin cinq verrières du XXe siècle bénéficient d'une griffe plus moderne. Dans le transept, Roger-Calixte Poupard (1911-1977) a réalisé deux dessins très expressionnistes représentant le Christ et saint Jean-Baptiste. Ces verrières ont été inaugurées en 1952. Quant à l'abside, elle rayonne de trois beaux vitraux de Jacques Gruber (1870-1936). Deux d'entre eux illustrent des épisodes de la vie de saint Jean (le Baptême du Christ et la Décollation). Le troisième est conçu tout en symboles parce qu'il reçoit une scène anachronique : saint Jean-Baptiste est debout à côté de la croix, accompagné de Marie-Madeleine. Jacques Gruber a immergé ses trois scènes dans un abondant décor végétal, très Art déco.

L'autel de la chapelle Sainte-Anne dans le transept sud
L'autel de la chapelle Sainte-Anne dans le transept sud
et ses beaux piliers torsadés de style Renaissance.
Christ de douleur. Pierre polychrome, XVIe siècle.
Christ de douleur. Pierre polychrome, XVIe siècle,
dans le bras sud du transept.

Le Christ de douleur. Cette œuvre typique de la piété champenoise à la Renaissance est dans un état remarquable (voir aussi le Christ de Pitié de l'église Saint-Nizier à Troyes).
Derrière la statue, un artiste a représenté les instruments de la Passion (dessin daté de 1557 et dégagé en 1961 du badigeon qui le recouvrait). Les priants aux pieds du Christ (qui sont aussi ceux représentés sur la toile du Martyre de saint Laurent) auraient fait don de leur échoppe à la fabrique de l'église pour permettre la construction de la chapelle sud du transept. L'inscription au-dessous de la statue se rapporte à l'édification du chœur de l'église de 1517 à 1543 (voir ci-contre). Source : La Basilique Saint-Jean de Chaumont, Parcours du patrimoine.

«La tête de saint Jean-Baptiste est portée à Salomé»
«La tête de saint Jean-Baptiste est portée à Salomé»
Toile considérée comme une copie d'une œuvre perdue d'Andrea Solario (1468-1524). Copie réalisée vers 1550.
Piéta du XVIe siècle
Piéta du XVIe siècle
dans le transept nord, détail.
Détail des beaux piliers torsadés
Détail des beaux piliers torsadés
du retable de la chapelle Sainte-Anne.
Christ de douleur, détail
Christ de douleur, détail
XVIe siècle.
«La Résurrection»
«La Résurrection»
Cette peinture est inspirée d'une toile d'Antoine Caron (vers 1521-1599)
que l'on peut voir au musée de l'Oise à Beauvais.
La peinture d'Antoine Caron a inspiré de nombreuses variantes.

Voir le tableau d'Antoine Caron au musée de l'Oise et le commentaire associé. Des historiens ont d'ailleurs trouvé que le visage du Christ ressuscité, dans le tableau du musée, ressemblait à celui d'Henri III.

Deux figures du Christ.
Deux figures du Christ.
Vitrail de Roger-Calixte Poupard (1911-1977) dans le transept.
Inscription relative à l'agrandissement de l'église (1517-1543)
Inscription relative à l'agrandissement de l'église (1517-1543)
au-dessous du Christ de douleur.
«La Transfiguration»
«La Transfiguration»
Toile dans le transept sud. Auteur anonyme.
«L'Annonciation»
«L'Annonciation»
Toile attribuée à Jean Tassel (vers 1508-1667) dans le transept sud.
Deux figures du Christ, détail
Deux figures du Christ, détail
Vitrail de Roger-Calixte Poupard (1911-1977).
LE CHŒUR ET L'ABSIDE DE LA BASILIQUE SAINT-JEAN-BAPTISTE
Vue d'ensemble du chœur et de sa voûte avec clés pendantes.
Vue d'ensemble du chœur et de sa voûte avec clés pendantes.
Autour du maître-autel, les piliers sont habillés de lambris enrichis de médaillons.
Sur la gauche, l'ombellino (qui est toujours en forme de parasol) indique que l'église
est une basilique (statut octroyé en 1948 compte tenu des pèlerinages).
Un ange adorateur
L'un des deux anges adorateurs qui entourent
l'autel et créés par J.-B. Bouchardon.
Lambris camouflant en partie les piliers gothiques
Lambris camouflant en partie
les piliers du chœur et
apposés au XVIIIe siècle.
À droite, deux des trois vitraux de Jacques Gruber (1870-1936) dans l'abside ---»»»
Le Baptême de Jésus et la Crucifixion.

L'abside de la basilique est à trois niveaux. En bas, une suite d'arcades à voussures massives complétée d'une grille (peut-être dessinée par J.-B. Bouchardon) ferme le chœur. Au niveau médian, le triforium aveugle est étrangement renforcé d'un garde-corps sans charme (photo ci-dessous), qui ressemble à un rail. L'effet en est bien terne. Heureusement, juste au-dessus, la série d'arcatures rehausse l'ensemble grâce à des réseaux de pierre flamboyants de style gothique, d'une grande variété.
Les trois verrières principales reçoivent des vitraux de Jacques Gruber (1870-1936), les autres sont en verre blanc, assurant au chœur une grande luminosité. Un point est à noter autour du maître-autel : le lambrissage des dix piliers (voir photo ci-dessous) peut-être réalisé en 1764. Camoufler partiellement les colonnes gothiques était une pratique courante au XVIIIe siècle. Le mobilier liturgique a été exécuté par J.-B. Bouchardon vers 1710. Le retable que l'on voit dans la chapelle du rosaire était, à l'origine, le maître-autel.

Le triforium aveugle au-dessus du chœur avec son garde-corps.
Le triforium aveugle au-dessus du chœur avec son garde-corps.
On remarquera avec intérêt que les réseaux flamboyants sous arcade sont tous différents.
Le Baptême de Jésus, de Jacques Gruber La Crucifixion, de Jacques Gruber
Le maître-autel en marbre date des années 1780.
Le maître-autel en marbre date des années 1780.
L'orgue de chœur, derrière l'autel, a été fabriqué par les facteurs Jaquot et Didier en 1891.
La voûte du chœur et ses clés pendantes.
La voûte du chœur et ses clés pendantes.
Le Christ en croix à l'entrée du chœur.
Le Christ en croix à l'entrée du chœur.
Cette œuvre est peut-être de Jean-Baptiste Bouchardon.
La Décollation de saint Jean-Baptiste
La Décollation de saint Jean-Baptiste
Vitrail de Jacques Gruber dans l'abside (et détail).
La griffe de Jacques Gruber dans ce vitrail très Art Déco
On reconnait ci-dessus la griffe de Jacques Gruber.

Voir l'ensemble des verrières de Gruber
à l'église du Saint-Sépulcre de Montdidier.

LES CHAPELLES DU DÉAMBULATOIRE
Le déambulatoire sud et le bas-côté sud.
Le déambulatoire sud et le bas-côté sud.
La grotte de Lourdes en cuivre repoussé
La grotte de Lourdes en cuivre repoussé
Soubassement de l'autel de la chapelle de la Nativité.
La chapelle rayonnante du Sacré–Cœur érigée en 1532.
La chapelle rayonnante du Sacré Cœur érigée en 1532.
Les statues de Jean-Baptiste Bouchardon.
La chapelle Sainte-Marguerite et ses reliquaires.
La chapelle Sainte-Marguerite et ses reliquaires.
L'Apparition de la Vierge à saint Dominique
L'Apparition de la Vierge à saint Dominique
Vitrail du XIXe siècle.
Jésus enfant travaillant avec son père, détail
Jésus enfant travaillant avec son père, détail
Vitrail de Louis-Germain Vincent-Larcher,
XIXe siècle.

La chapelle Sainte-Marguerite a été aménagée dans la seconde moitié du XIXe siècle. On y abrita l'ensemble des reliques que l'église avait pu récupérer des églises et des couvents de la ville (et des environs, ces bâtiments ayant été détruits à la Révolution. La collégiale possédait des reliquaires en ---»»

---»» argent (dont un chef de Jean-Baptiste). Toutes ces pièces précieuses ont été fondues par les révolutionnaires. Les reliquaires en bois doré, présentés dans les vitrines, et qui semblent remonter aux XVIIe et XVIIIe siècles ne sont pas d'une beauté éclatante. Est-ce ce peu d'éclat qui les a sauvés de la destruction?

Le retable du XVIIe siècle de la chapelle de la Nativité.
Le retable du XVIIe siècle de la chapelle de la Nativité.
et son soubassement avec la grotte de Lourdes.

«La Nativité», tableau attribué à Claude Deruet (1588–1662).
«La Nativité», tableau attribué à Claude Deruet (1588-1662).
Chapelle de la Nativité.
La deuxième chapelle Saint–Joseph dans le bas–côté nord.
La deuxième chapelle Saint-Joseph dans le bas-côté nord.
Jésus enfant travaillant avec son père.
Jésus enfant travaillant avec son père.
Vitrail de Louis-Germain Vincent-Larcher,
XIXe siècle. (2e chapelle Saint-Joseph).
Le déambulatoire sud
Le déambulatoire sud
Chapelle Notre-Dame du Bon Secours et chapelle du Sacré-Cœur.
«La Nativité» attribué à Claude Deruet, détail.
«La Nativité» attribué à Claude Deruet, détail.
L'autel de la chapelle Notre-Dame du Bon-Secours.
L'autel de la chapelle Notre-Dame du Bon-Secours.
Le tableau du retable, «Dieu le Père adoré par les sept anges», est attribué
à Alfred Giroux (1776-1848). Il fait référence à un passage de l'Apocalypse.
La Fuite en Égypte dans le fronton
La Fuite en Égypte dans le fronton
du vitrail «Jésus enfant travaillant avec son père».
Vitrail de Louis-Germain Vincent-Larcher, XIXe siècle.
Les médaillons de droite proviennent vraisemblablement de saisies révolutionnaires --»»
Détail d'un tableau d'une Vierge à l'Enfant
Détail d'un tableau d'une Vierge à l'Enfant
dans la chapelle Sainte-Marguerite.
Jésus enfant travaillant avec son père, détail.
Jésus enfant travaillant avec son père, détail.
Vitrail de Louis-Germain Vincent-Larcher, XIXe siècle.
Le déambulatoire sud vu depuis la chapelle axiale.
Le déambulatoire sud vu depuis la chapelle axiale.
On remarque, sur la gauche, une partie de la peinture murale de la chapelle axiale (voir PLUS BAS).
Médaillon dans la 2e chapelle Saint-Joseph : la Vierge.
Médaillon dans la 2e chapelle Saint-Joseph : la Vierge.
Médaillon dans la 2e chapelle Saint-Joseph : Jésus.
Médaillon dans la 2e chapelle Saint-Joseph : Jésus.
Saint Antoine et sainte Françoise
Saint Antoine et sainte Françoise
Vitrail de l'atelier Maréchal (XIXe siècle).
Sainte Colette et saint François
Sainte Colette et saint François
Vitrail de l'atelier Maréchal (XIXe siècle).
Jésus travaillant avec son père, détail
Jésus travaillant avec son père, détail
Louis-Germain Vincent-Larcher, XIXe siècle
La Crucifixion
La Crucifixion
Vitrail du XIXe siècle.
LA CHAPELLE SAINT-NICOLAS DANS LE DÉAMBULATOIRE NORD ET L'ARBRE DE JESSÉ
L'Arbre de Jessé : Jessé endormi dans son fauteuil.
L'Arbre de Jessé : Jessé endormi dans son fauteuil.
Le déambulatoire nord avec la chapelle Saint-Nicolas.
La chapelle rayonnante Saint–Nicolas avec son Arbre de Jessé et ses vitraux
La chapelle rayonnante Saint-Nicolas avec son Arbre de Jessé et ses vitraux de l'atelier Louis-Laurent Maréchal (XIXe siècle.)
La tête de Goliath (redressée)
La tête de Goliath (redressée)
dans l'Arbre de Jessé.
Vue d'ensemble de l'Arbre de Jessé.
Vue d'ensemble de l'Arbre de Jessé.
«««--- À GAUCHE
Le déambulatoire nord avec
la chapelle Saint-Nicolas
et l'Arbre de Jessé
sur son mur nord-ouest.
Un roi de Juda dans l'arbre de Jessé.
Un roi de Juda dans l'arbre de Jessé.
Saint Bernard et saint Louis
Saint Bernard et saint Louis
Vitrail XIXe siècle dans la chapelle Saint-Nicolas.
Atelier Laurent-Louis Maréchal, dit Maréchal de Metz..
La Vierge et l'Enfant au sommet de l'Arbre de Jessé.
La Vierge et l'Enfant au sommet de l'Arbre de Jessé.
La tête de la Vierge a été refaite en 1861.
Un roi de Juda dans l'arbre de Jessé.
Un roi de Juda dans l'arbre de Jessé.
C'est le roi qui arbore l'expression la plus rieuse.
Le roi David et sa lyre dans l'arbre de Jessé.
Le roi David et sa lyre dans l'arbre de Jessé.

L'Arbre de Jessé. Avec le Sépulcre, l'Arbre de Jessé de la chapelle Saint-Nicolas compte parmi les plus belles œuvres d'art de la basilique. Les spécialistes datent sa création vers l'année 1530, peut-être - ajoute le dépliant touristique de l'Office de tourisme - par des sculpteurs rhénans. Il est rare à cette époque de voir un Arbre sculpté sur un pan de mur. On les voyait plutôt dans les vitraux (voir celui de Sainte-Madeleine à Troyes) ou, au Moyen Âge, dans les voussures des portails, comme celui de l'église Saint-Armel à Plöermel.
L'Arbre de la basilique a bien sûr souffert du temps (la tête de la Vierge a été refaite en 1861). Néanmoins, son aspect permet d'apprécier une sculpture de très grande qualité. Un point est à noter : les douze rois de Juda ont pratiquement tous le sourire aux lèvres et semblent s'amuser. C'est particulièrement vrai pour le roi barbu, portant un couvre-chef à plumes, donné en gros plan à gauche. Seul le prophète Isaïe, en bas à droite de l'Arbre, qui rapporte la vision de Jessé sur son phylactère, a l'air sérieux. À part le roi David accompagné de sa lyre (photo plus bas), aucune indication de roi n'est mentionnée. Il n'est guère possible de savoir où se trouvent Salomon, Manassé, Roboam, Joram, Asa, etc.
Un dernier point doit être soulevé : les iconoclastes protestants ont laissé cet Arbre indemne lors des guerres de Religion. Sans doute parce que les rois de Juda sont des figures bibliques (et l'on sait que la foi de Luther commence par la Bible). Un arbre similaire représentant des saints et des saintes aurait sans doute été mutilé.

Sainte Thérèse et sainte Agnès
Sainte Thérèse et sainte Agnès
dans un vitrail XIXe siècle de la chapelle Saint-Nicolas.
Atelier Laurent-Louis Maréchal, dit Maréchal de Metz..
Deux rois de Juda dans l'Arbre de Jessé.
Deux rois de Juda dans l'Arbre de Jessé.
Deux rois de Juda (qui semblent en grande discussion) dans l'Arbre de Jessé.
Deux rois de Juda (qui semblent en grande discussion) dans l'Arbre de Jessé.
LA CHAPELLE AXIALE DU ROSAIRE ET LE RETABLE DE JEAN-BAPTISTE BOUCHARDON (1709)
Le déambulatoire avec, à gauche, la chapelle du Sacré-Cœur  et, au centre, la chapelle axiale.
Le déambulatoire avec, à gauche, la chapelle du Sacré-Cœur et, au centre, la chapelle axiale.
La chapelle d'axe est consacrée au Rosaire.
La chapelle d'axe est consacrée au Rosaire.
La confrérie du Rosaire était sous la tutelle spirituelle des dominicains de Langres.
La Vierge à l'Enfant de Jean-Baptiste Bouchardon.
La Vierge à l'Enfant de Jean-Baptiste Bouchardon.
Jean-Baptiste dans le retable de J.-B. Bouchardon.
Jean-Baptiste dans le retable de J.-B. Bouchardon.
Le saint est représenté ici, très juvénil, avec ses
trois attributs habituels : la peau de bête,
le bâton croisillonné et l'agneau.
Dans la brochure Itinéraire du Patrimoine consacrée aux retables de J.-B. Bouchardon, on apprend que
le parement du soubassement du retable (donné en
gros plan à droite) est à l'imitation du cuir de
Cordoue. On pense ainsi que l'autel qui sert de soubassement au retable lui est antérieur.
Saint Matthieu, saint Jean et leurs attributs dans le tympan.
Saint Matthieu, saint Jean et leurs attributs dans le tympan.
Atelier de Laurent-Louis Maréchal (1801-1887).
La porte du tabernacle est ornée de l'Agneau
La porte du tabernacle est ornée de l'Agneau
et des instruments de la Passion. Le tabernacle
de la chapelle de l'Hôpital reprendra le même dessin.
Le parement du soubassement du retable serait du XVIIe siècle.
Le parement du soubassement du retable serait du XVIIe siècle.
Le retable de Jean-Baptiste Bouchardon date de 1709.
Le retable de Jean-Baptiste Bouchardon date de 1709.
Il est posé sur un bel autel du XVIIe siècle.

La chapelle du Rosaire. Avant d'être placée sous la tutelle spirituelle des frères prêcheurs (moines dominicains) de Langres, cette chapelle était le siège de la corporation des maîtres tailleurs. Les deux peintures murales de la Vierge du Rosaire et de la Femme de l'Apocalypse, sur les murs latéraux de l'entrée, portent d'ailleurs leurs armoiries. Ces peintures, à l'iconographie très riche, sont datées respectivement de 1577 et de 1581. On en donne de très larges extraits plus bas.
L'autre point intéressant de la chapelle d'axe est bien sûr l'ancien maître-autel de l'église, créé en 1709 par Jean-Baptiste Bouchardon (1667-1742). C'est une pièce magnifique, malheureusement placée dans un endroit sombre qui ne la met pas en valeur. Au centre, sous l'entablement, trône une Vierge à l'Enfant, au visage sérieux, entourée du saint patron de l'église, représenté en éphèbe, et de saint Edme.
Derrière le retable, on aperçoit un intéressant vitrail de l'artiste bisontin Joseph Beyer (3e quart du XIXe siècle), vitrail consacré à la Vierge. Malheureusement, le retable l'obstrue en grande partie.

La Vierge à l'Enfant, détail.
La Vierge à l'Enfant, détail.
Retable de Jean-Baptiste Bouchardon (1709).
Saint Jean
Saint Jean dans le vitrail de
Laurent-Louis Maréchal (1801-1887).
Saint Edme dans le retable, détail.
Saint Edme dans le retable, détail.
Edme était archevêque de Canterbéry.
Saint Edme dans le retable
Saint Edme dans le retable
Statue de Jean-Baptiste Bouchardon.
Saint Matthieu
Saint Matthieu dans le vitrail de
Laurent-Louis Maréchal (1801-1887).
LA CHAPELLE AXIALE DU ROSAIRE : LES PEINTURES DU XVIe SIÈCLE
La peinture de la VIERGE AU ROSAIRE est datée de 1577.
La peinture de la VIERGE AU ROSAIRE est datée de 1577.
Mur latéral de l'entrée de la chapelle du Rosaire.
La Vierge du Rosaire : la mandorle centrale est ornée des symboles des litanies (1577).
La Vierge du Rosaire : la mandorle centrale est ornée des symboles des litanies (1577).
On reconnaît la Tour de David, le Miroir de justice, la Rose mystique, la Maison d'or, etc.
La Vierge du Rosaire en gros plan (1577).
La Vierge du Rosaire en gros plan (1577).
Saint Luc et saint Marc.
Saint Luc et saint Marc.
La Vierge du Rosaire : Partie supérieure de la peinture (1577).
La Vierge du Rosaire : Partie supérieure de la peinture (1577).
Assomption, Couronnement et Annonciation.
La Vierge du Rosaire : partie gauche de la peinture (1577)
La Vierge du Rosaire : partie gauche de la peinture (1577)
Crucifixion et Résurrection.

«««--- À GAUCHE
Saint Luc et saint Marc
Atelier de Laurent-Louis Maréchal (1801-1887).
À DROITE ---»»»
La Vierge du Rosaire : détail de la partie droite (1577)
La Circoncision.
Saint Marc
Saint Marc dans le vitrail de
Laurent-Louis Maréchal (1801-1887)
La Circoncision (1577)
La peinture de l'APOCALYPSE est datée de 1581.
La peinture de l'APOCALYPSE est datée de 1581.
Mur latéral de l'entrée de la chapelle du Rosaire.
L'archange saint Michel contre le dragon.
L'archange saint Michel contre le dragon.
Peinture de l'Apocalypse (1581).
Priants devant le mont des Vierges
Priants devant le mont des Vierges
Peinture de l'Apocalypse (1581)

Voir les vitraux de l'Apocalypse à l'église Saint-Nizier de Troyes.

L'Apocalypse, détail : La Bête et ses adorateurs.
L'Apocalypse, détail : La Bête et ses adorateurs.

À DROITE ---»»»
La peinture de l'Apocalypse (1581)
Partie centrale : la femme (qui personnifie Babylone).
L'Apocalypse, la Femme (qui personnifie Babylone) Peinture de l'Apocalypse : la Bête (1581)
Peinture de l'Apocalypse : la Bête (1581)
Clé de voûte de la chapelle du Rosaire.
Clé de voûte de la chapelle du Rosaire.
Peinture de l'Apocalypse : Le Père céleste entouré du Tétramorphe et des vieillards.
Peinture de l'Apocalypse : Le Père céleste entouré du Tétramorphe et des vieillards.
Le déambulatoire sud vu depuis la chapelle d'axe.
Le déambulatoire sud vu depuis la chapelle d'axe.
À gauche, la clôture qui ferme le chœur (début du XVIIIe siècle) aurait été dessinée par J.-B. Bouchardon.
LE PSEUDO-RETABLE DU BAS-CÔTÉ NORD ET LE SÉPULCRE
Pseudo-retable à l'entrée du Sépulcre.
Pseudo-retable à l'entrée du Sépulcre.
Il a été constitué vers 1803 après la destruction de la chapelle des Beaudricourt.
Jésus appuyé sur la croix
Jésus appuyé sur la croix
Statue en bois par Jean-Baptiste Bouchardon.

Le pseudo-retable dans le bas-côté nord est un montage artistique remontant à l'année 1803. Au XVe siècle, la mort empêcha Geoffroy de Saint-Belin, bailli de Chaumont, de concrétiser par un sépulcre dans l'église Saint-Jean-Baptiste, sa vénération pour la mort et la résurrection du Christ. C'est donc sa femme, Marguerite de Baudricourt, qui va lancer en 1471 la construction d'une chapelle dont le sépulcre actuel faisait partie. En plus du sépulcre, elle s'étendait sur les deux premières travées du bas-côté nord. Une fois entré dans la chapelle «des Baudricourt», on pénétrait dans le sépulcre par la porte basse que l'on voit dans la photo ci-dessus, une porte surmontée d'un relief de la Sainte Face (non présenté dans cette page). La chapelle fut détruite à la Révolution avec tout son décor. Ne restait plus que la petite pièce basse recevant le Sépulcre.
C'est pour combler le vide provoqué par cette destruction que le pseudo-retable a été constitué vers 1803. On a utilisé des éléments - présentés par les historiens - comme provenant certainement d'établissements religieux supprimés quelques années plus tôt. Les trois statues en bois (Christ appuyé sur la croix, Christ en croix et Vierge de douleur) proviendraient de l'abbaye cistercienne de Longuay, à 25 km de Chaumont. Le Christ appuyé sur la croix et la Vierge de douleur sont d'ailleurs attribués à Jean-Baptiste Bouchardon.
Source : La Basilique Saint-Jean de Chaumont, Parcours du patrimoine.

Vue d'ensemble du Sépulcre.
Vue d'ensemble du Sépulcre.

Le Sépulcre. C'est une très belle œuvre d'art qui remonterait au début du XVIe siècle, confinée dans un petit espace entièrement peint. On y retrouve les personnages traditionnels de la Mise au tombeau, ainsi que d'autres dont l'identité porte à discussion. Les armoiries des familles des donateurs (les Baudricourt, les Saint-Belin, les Amboise) figurent à la retombée des voûtes et sur les parois. Les deux clés de voûte méritent attention : la Justice et la Clémence, assises sur leur trône, président au jugement des âmes. Leurs vêtements s'opposent de manière singulière : resserré pour la Justice, ample pour la Clémence.
Le Sépulcre lui-même comprend le Christ mort et dix personnages. Tous sont à taille réelle. Comme pour l'Arbre de Jessé, ils pourraient être l'œuvre d'artistes rhénans. Plusieurs choses frappent dès le premier regard : il y a trop de personnages ; ils sont sur deux rangs et, enfin, Marie-Madeleine occupe la place centrale, entre la Vierge soutenue par saint Jean à sa gauche et une sainte femme à sa droite. Ce dernier point, que l'on retrouve dans des Mises au tombeau lorraines, s'explique aisément : les pèlerins venaient devant le Sépulcre le jour du Grand Pardon pour faire pénitence, à l'imitation de Marie-Madeleine. Sa position centrale est donc dévotionnelle. Quant à Nicodème et à Joseph d'Arimathie, si ce sont bien eux à la tête et au pied du tombeau, ils n'ont pas la posture habituelle des porteurs de corps. D'où une petite polémique entre historiens sur l'identité des personnages.
Hélène Billat, dans la brochure de la collection Parcours du Patrimoine, se refuse à identifier les deux personnages richement vêtus qui encadrent le tombeau avec des acteurs cités par les

Le Christ dans le linceul.
Le Christ dans le linceul.
Sépulcre du début du XVIe siècle.

Écritures. D'autres y voient bel et bien Nicodème et Joseph d'Arimathie. D'autres encore optent pour des donateurs en costume d'époque. Même constat pour les saintes femmes. Deux d'entre elles pourraient en effet être Marguerite de Baudricourt et sa fille, Catherine de Saint-Belin. La notice affichée dans l'église donne une interprétation hardie qu'il est utile de rapporter. Elle explique le nombre inhabituel des personnages (dix) par la présence de deux programmes iconographiques successifs : l'Ensevelissement, mené par Marguerite de Baudricourt, puis l'Onction, menée par ses deux enfants et successeurs, Catherine de Saint-Belin et Jean d'Amboise (leur mère étant morte en 1501). Ainsi le programme de l'Onction aurait rejeté aux deux extrémités du second rang les deux porteurs de corps traditionnels de l'Ensevelissement. Ceci afin de laisser la place aux mêmes personnages, mais cette fois en train de parfumer le cercueil avec leurs vases d'aromates. Les personnages de la première Mise au tombeau auraient été créés à la charnière entre le XVe et le XVIe siècle ; les personnages de l'Onction, une dizaine d'années plus tard. Conséquence : Joseph d'Arimathie et Nicodème seraient présents deux fois. Cette interprétation, qui met aussi en avant le style différent des sculptures pour justifier les deux programmes, est séduisante. Le problème est que Joseph d'Arimathie et Nicomède, au second rang, n'ont absolument pas la posture des fossoyeurs telle qu'on la connaît dans les Mises au tombeau traditionnelles. Voir, par exemple, la magnifique Mise au tombeau de la collégiale Saint-Denis à Amboise. Alors, qui est représenté à la tête et au pied du tombeau? Est-ce Joseph d'Arimathie et Nicodème qui jouent les parfumeurs ou bien des donateurs grimés à l'antique? Il est probable que les historiens n'auront jamais la réponse. Nous laissons les internautes faire leur choix.
Toujours est-il que cette Mise au tombeau n'est pas, et de loin, la plus belle que l'on puisse voir dans les églises françaises. Certes, les personnages arborent des expressions très travaillées (douleur, tristesse, repentir, recueillement, etc.), mais il n'y a aucun mouvement d'ensemble qui les lie : les deux «fossoyeurs» sont absents et les regards des personnages ne forment pas un tout logique. Les statues donnent l'impression d'avoir été simplement placées les unes à côté des autres. Pis ! on pourrait même les intervertir sans rien perdre de l'effet dévotionnel ! On peut sans crainte ajouter que ce qui est présenté comme un «groupe» sculpté ne dégage, dans sa globalité, aucune force artistique. Les Mises au tombeau du XVIe siècle de la collégiale d'Amboise, de l'église du Saint-Sépulcre à Montdidier dans la Somme, de l'église Saint-Nizier à Troyes ou encore de la cathédrale Saint-Maclou à Pontoise apparaissent comme des œuvres autrement plus dynamiques et plus soudées.
L'ensemble du Sépulcre de Chaumont a été restauré en 1969.
Sources : 1) La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, Parcours du patrimoine 2) À la découverte de Chaumont, brochure de l'Office de tourisme ; 3) Notice d'information sur le Sépulcre affichée dans l'église.

Vierge de douleur par Jean-Baptiste Bouchardon, détail.
Vierge de douleur par Jean-Baptiste Bouchardon, détail.
Pseudo-retable à l'entrée du sépulcre.
Le Christ en croix
Le Christ en croix
Statue en bois dans le pseudo-retable à l'entrée du sépulcre.
La Justice sur son trône dans une clé de voûte du Sépulcre
La Justice sur son trône dans une clé de voûte du Sépulcre.
La Clémence sur son trône dans une clé de voûte du Sépulcre
La Clémence sur son trône dans une clé de voûte du Sépulcre.
Le visage très expressif du Christ mort.
Le visage très expressif du Christ mort.
Nicodème () versant des aromates dans le linceul.
Nicodème (?) versant des aromates dans le linceul.
La Vierge du Sépulcre.
La Vierge du Sépulcre.
Le «Crucifix des Cinq Plaies».
Le «Crucifix des Cinq Plaies».
Cette allégorie fait référence à la prière que récitaient les fidèles pour échapper à une mort soudaine.
Joseph d'Arimathie (?) versant des aromathes dans le linceul.
Joseph d'Arimathie (?) versant des aromathes dans le linceul.
Marie-Madeleine pénitente
Marie-Madeleine pénitente.
Saint Jean
Saint Jean
Sainte femme au turban
Sainte femme au turban
Le Sépulcre et ses peintures murales.
Le Sépulcre et ses peintures murales.
Peintures murales et armoiries des donateurs.
Deux anges présentent les armoiries de donateurs.
Peinture XVIe siècle sur un mur de la petite pièce qui accueille le Sépulcre.
Vue partielle du Sépulcre.
Vue partielle du Sépulcre.
Est-ce bien Joseph d'Arimathie qui verse des aromates dans le cercueil
ou est-ce un donateur habillé à l'antique?
Un angelot portant un des blasons de la famille des donateurs.
Un angelot portant un des blasons de la famille des donateurs.
Sous la retombée médiane des arcs d'ogives, deux angelots tiennent un blason avec les armoiries des Baudricourt.
Sous la retombée médiane des arcs d'ogives, deux angelots tiennent un blason avec les armoiries des Baudricourt.
Joseph d'Arimathie (?)
Joseph d'Arimathie (?)
Sainte femme à la toque
Sainte femme à la toque
Sainte femme à la toque à genoux
Sainte femme à la toque à genoux
La nef de la basilique vue du chœur.
La nef de la basilique vue du chœur.
L'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll de 1872. Le buffet est du  XVIIIe siècle.
L'orgue de tribune est un Cavaillé-Coll de 1872. Le buffet est du XVIIIe siècle.

L'orgue de tribune. Le buffet date du XVIIIe siècle, plutôt la seconde moitié car les archives départementales de la Haute-Marne possèdent un dessin du buffet de l'église, daté de 1766, et qui est fort semblable à celui que l'on peut voir. Un premier instrument fut fabriqué à la même époque. Hors d'usage, c'est le facteur Aristide Cavaillé-Coll qui en reconstruisit un en 1872, travail sûrement facilité par la construction, quelques années auparavant, d'une tribune en pierre par Boeswillwald. Une remise à neuf fut achevée en 1983.
Source : La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, Parcours du patrimoine.


Documentation : La Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, Parcours du Partrimoine, Champagne-Ardenne
+ Les retables de Jean-Baptiste Bouchardon, Itinéraire du Patrimoine
+ Guide la France religieuse et mystique de Maurice Colinon, éditions Tchou
+ À la découverte de Chaumont, brochure de l'Office de tourisme de Chaumont
+ Dictionnaire des églises de France, éditions Robert Laffont, 1971
+ Documentation affichée dans la basilique.
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