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La reine Marie de Médicis (1573-1642)
posa la première pierre de l'église Sainte-Élisabeth
en 1628. À l'origine, c'était la chapelle d'une communauté
de religieuses du Tiers-Ordre de Saint-François d'Assise.
Elle ne comprenait que la nef actuelle et le bas-côté
droit. Son chevet était plat. L'auteur des plans de la nouvelle
église est inconnu et il n'y a guère de certitude
sur les architectes qui en assurèrent la construction. Terminée
en 1645, l'église fut consacrée l'année suivante
par le futur cardinal de Retz sous le nom de «Notre-Dame de
Pitié et sainte Élisabeth de Hongrie».
Sous la Révolution, les religieuses sont chassées.
La chapelle devient entrepôt à fourrage, puis est rendue
au culte après le Concordat. Elle est alors l'église
paroissiale du quartier du Temple en remplacement de l'église
Sainte-Marie-du-Temple, détruite en 1797. Sous la Restauration,
l'architecte Étienne-Hyppolyte Godde (1781-1869) est
chargé de son agrandissement : on rajoute un chur,
un déambulatoire et les deux grandes chapelles dans le bas-côté
gauche. La superficie de l'édifice en est presque doublée.
Dans le déambulatoire, Godde fera même édifier
une petite chapelle axiale dédiée à la Vierge,
mais elle sera détruite en 1858 lors du percement de la rue
Turbigo. En 1938, Sainte-Élisabeth devient l'église
conventuelle des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem,
appelé ordre de Malte depuis son installation dans cette
île en 1530.
Se dressant près de la place de la République, l'église
Sainte-Élisabeth se trouve dans un quartier très animé
de la capitale. Elle fait partie de ces églises parisiennes
dont les uvres d'art justifient la visite : bas-reliefs
du XVIIe siècle de facture flamande et grandes fresques
allégoriques dans le déambulatoire ; vitraux
du début du XIXe siècle réalisés
par des peintres verriers anglais quand le savoir-faire français
végétait ; grandes toiles en demi-cintre illustrant
des scènes de la vie de Jésus dans la chapelle
des catéchismes ; peinture murale dans la voûte
du chur ; Chemin
de croix de l'artiste italien Sergio Birga, daté
de 2009.
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Vue d'ensemble de la nef de l'église Sainte-Élisabeth. |
La façade est de style classique, d'inspiration jésuite. |
Statue de Saint Louis
dans une niche de la façade
XIXe siècle. |
Statue de sainte Élisabeth
XIXe siècle. |
Tympan du portail Piéta de Joseph-Michel-Ange Pollet (1814-1870). |
Vue d'ensemble du baptistère dans le bas-côté
droit. |
Les fonts baptismaux datent de 1654.
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Pittoresque grille de métal autour du baptistère. |
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Saint Jean-Baptiste
sur le dosseret de la chaire à prêcher. |
Chemin de croix, station V : «Jésus jugé par Pilate»
Panneau de Sergio Birga, 2009. |
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Le banc d'uvre (XIXe siècle?) |
Aspect du bas-côté droit
avec le tableau de sainte Geneviève gardant ses moutons |
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La nef avec le côté droit et le chur
Une corniche épaisse et saillante, accompagnée
d'une large
frise, sépare nettement les deux niveaux d'élévation. |
La frise qui accompagne la corniche est ornée de symboles
liturgiques et des instruments de la Passion. |
La
verrière de l'église Sainte-Élisabeth
est remarquable à plus d'un titre.
En effet, les vitraux du bas-côté droit
ont une place spéciale dans l'histoire du vitrail
français au XIXe siècle. Après
d'amples développements, le vitrail médiéval
et celui de la Renaissance virent apparaître la
peinture sur émail au début du XVIIe siècle
(voir l'église Saint-Martin-es-Vignes
à Troyes).
Quelques grandes verrières furent encore réalisées
durant ce siècle (voir la chapelle Saint-Vincent-de-Paul
à Blois),
puis ce fut la décadence. L'art du vitrail se
perdit. Au XVIIIe siècle, celui des Lumières,
le verre blanc et la clarté envahirent les églises.
On ne créa plus de vitraux. Pis, on en cassa
: la notion de patrimoine artistique n'existait pas
encore.
L'art du vitrail revint à la mode au XIXe siècle.
Pour les étapes de ce renouveau en France et
celles des découvertes chimiques autour du vitrail,
on se reportera au texte proposé à la
page de la Chapelle
royale des Orléans à Dreux.
En Europe, au début du XIXe siècle, la
France est à la traîne. Certes, le Directoire
a créé le musée des Monuments français
et Alexandre Lenoir, son directeur, peut y donner libre
cours à son intérêt pour l'art et
le commerce. À Paris, on voit arriver les premières
commandes de vitraux pour les églises, mais l'Administration
rejette les propositions en verre coloré des
ateliers, jugées non satisfaisantes. Le comte
de
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La chaire à prêcher. |
Angelots sur le banc d'uvre (XIXe siècle?) |
«Sainte Geneviève gardant ses moutons»
Toile marouflée dans le bas-côté droit,
XIXe siècle. |
Vitrail de saint Paul dans le côté droit
Atelier inconnu (travail sans doute inspiré des trois
verrières
de Warren-White et Edward Jones). |
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Vitrail de saint Joseph (vue partielle)
Atelier de Warren-White et Edward Jones, Angleterre, 1829
d'après un carton d'Abel de Pujol Saint Joseph
Voir le visage de saint Joseph en gros plan plus-bas.
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Sainte Élisabeth de Hongrie faisant l'aumône à
un vieillard
Panneau de bois sculpté dans le bas-côté
droit, XIXe siècle. |
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Noé, conseiller
du préfet Chabrol qui est en charge de la décision,
propose de se tourner vers l'Angleterre, pays qu'il
connaît bien et où la pratique du vitrail
n'a jamais cessé. Ce sont donc les ateliers anglais
qui vont répondre à la demande parisienne.
Dès 1825, l'Administration passe commande de
sept verrières pour les églises Saint-Étienne-du-Mont
et Sainte-Élisabeth. «(...) Trois d'entre
elles furent exécutées en Angleterre par
William Collins et les quatre autres dans un atelier
parisien mis à la disposition des Anglais Edward
Jones et Warren-White», écrit Élisabeth
Pillet dans son volumineux ouvrage du Corpus Vitrearum.
À l'église Sainte-Élisabeth, ce
sont ces deux derniers peintres verriers qui créent
en 1829 les verrières de saint Joseph, saint
Jean l'évangéliste (ci-contre, à
gauche et à droite) et saint
Jean-Baptiste, d'après des cartons du peintre
français Abel de Pujol (1785-1861). On peut les
voir dans le bas-côté droit de l'église.
Dans le même bas-côté, il y a deux
autres vitraux dans le même style : saint
Pierre et saint
Paul. D'après les sources, ils ne sont pas
du même atelier. Concurrence et jalousie obligent,
les trois verrières anglaises, qui sont pourtant
superbes, furent décriées par les spécialistes
français ! Leurs arguments, rappelés dans
le Corpus Vitrearum, paraissent pourtant bien
spécieux. En gros, les procédés
utilisés ne se rapprochent pas assez de ceux
du Moyen Âge (!) : pas de verre teint dans la
masse et pas d'émaux. Lenoir, Brongniart et Le
Normant (inspecteur des Beaux-Arts à la Maison
du roi) critiquaient de concert.
Sources : «Le vitrail,
Image et Atmosphère» aux éditions Minerva (Aubanel)
& «Le vitrail à Paris au XIXe siècle»
d'Élisabeth Pillet, Corpus Vitrearum.
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Vitrail de saint Jean l'évangéliste (vue partielle)
Atelier de Warren-White et Edward Jones, Angleterre, 1829
d'après un carton d'Abel de Pujol
Voir le visage de saint Jean en gros plan plus-bas. |
«La Tour du Temple» (Les Adieux de Louis XVI à sa famille. 20
Janvier 1793)
Huile sur tôle de Gustave François (1862-1956). |
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Panneau de bois du XIXe siècle illustrant la vie de sainte
Élisabeth dans le bas-côté droit. |
Vue du bas-côté droit
La présence de boiseries sur tout le pourtour du premier niveau
donne à l'église un cachet ancien assez remarquable. |
L'archange saint Michel
Sculpture dans le bas-côté gauche.
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Chemin de croix, station XIII
«Jésus meurt sur la croix»
Le Chemin de croix, uvre de Sergio Birga et
qui date de 2009, est constitué de petits
tableaux dont l'aspect rappelle un peu
les photos argentiques vues en négatif. |
Le magnifique visage de saint Joseph.
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Peinture murale du XIXe siècle et vitraux anglais de saint
Pierre et saint Paul
dans le bas-côté droit. |
Le visage de saint Jean l'évangéliste. |
«««--- Vitraux
---»»»
Atelier anglais de Warren-White et Edward Jones, 1829
d'après des cartons d'Abel de Pujol
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Piéta dans une peinture murale du bas-côté
droit, détail
Auteur anonyme, XIXe siècle. |
La
statue de sainte Élisabeth de Joseph
Pirz (ci-contre à droite) est un petit chef
d'uvre d'expressivité.
L'artiste a représenté en un seul mouvement
deux attitudes de la sainte telles qu'elles sont rapportées
par la légende. Dans un premier temps, elle cache
sous son manteau les victuailles qu'elle a dérobées
au château et qu'elle s'apprête à
distribuer aux pauvres : sa robe est complètement
fermée, voire hermétique. Dans un deuxième
temps, surprise par son beau-frère (qui le lui
a défendu) et qui lui demande ce qu'elle cache,
elle répond que ce sont des roses. Ouvrant son
tablier, les roses tombent à terre. Cette deuxième
phase de l'histoire est symbolisée par une subtile
ouverture des mains conçue par Pirz : une posture
bien difficile à tenir avec les deux avant-bras
joints ! Le symbole des roses miraculeuses qui tombent
à terre quand le tablier s'ouvre n'en est que
plus fort. Voir l'histoire de sainte Élisabeth
de Hongrie à l'église Sainte-Élisabeth
à Versailles.
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Le bas-côté gauche
Au fond, les fresques du déambulatoire
Sur la gauche, l'entrée vers la chapelle de la Vierge. |
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Statue de saint François
par Suzanne Parvillée, XXe siècle. |
Statue de sainte Élisabeth
par Joseph Pirz, XXe siècle. |
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Vitrail de saint Jean-Baptiste (vue partielle)... en Conan le
Barbare !
Atelier anglais de Warren-White et Edward Jones, 1829
d'après un carton d'Abel de Pujol. |
Vitrail de saint Pierre (vue partielle)
Atelier inconnu (travail sans doute inspiré des trois
verrières
de Warren-White et Edward Jones). |
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LA PIÉTA
DE L'ÉCOLE TROYENNE DU XVIe SIÈCLE |
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Piéta dans le bas-côté gauche, sculpture troyenne
du XVIe siècle
Cette Piéta est présentée, dans l'église,
comme une uvre du maître de Chaource. |
Le visage du Christ dans la Piéta
Le visage a été redressé pour en faciliter
l'appréciation. |
La Vierge dans la Déploration de l'église
Saint-Jean-au-Marché
à TROYES. |
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Le visage de la Vierge dans la Piéta
Sculpture troyenne du XVIe siècle. |
La
Piéta de la sculpture troyenne du XVIe siècle
est présentée, sur un carton de l'église,
comme une uvre du Maître de Chaource.
L'assimilation est peut-être un peu rapide. Les
spécificités artistiques de ce sculpteur
anonyme du XVIe siècle (ou de son atelier) ont
été exposées à la page de
l'église Sainte-Madeleine
de Troyes.
Elles accompagnent la magnifique sculpture de la sainte
Marthe tenant en laisse la tarasque (animal qui
a d'ailleurs disparu du groupe sculpté).
Dans les visages de la Vierge et du Christ, tels qu'on
peut les admirer dans cette uvre de l'église
Sainte-Élisabeth, on retrouve l'essentiel des
expressions faciales du maître de Chaource : un
nez fort et droit, à méplat, avec des
sourcils légèrement froncés et
une bouche un peu entrouverte (bien visible ici sur
le visage du Christ). Quant à la tristesse, autre
élément des uvres attribuées
au maître de Chaource, elle fait bien sûr
ici partie intégrante de la scène, d'où
tout sentiment joyeux est par nature exclu.
Un facteur peut néanmoins faire douter de l'attribution
de la pièce à ce maître troyen :
le manque de beauté. Le visage de la Vierge,
ci-contre, semble rude, grossier, sans aucune douceur.
Certes, c'est le visage d'une femme qui approche de
la cinquantaine, mais l'un n'empêche pas l'autre.
Et la «griffe» de la sainte
Marthe ou même celle de la Vierge dans le
groupe sculpté de la Déploration
dans l'église Saint-Jean
à Troyes
lui est bel et bien étrangère. En comparant
les trois uvres, on conçoit difficilement
que la Vierge de la Piéta soit issue du même
ciseau que les deux autres. Le visage de la Vierge n'a
pas ici de quoi plonger le fidèle dans le ravissement
et lui faire partager la méditation douloureuse
du personnage.
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ÉGLISE SAINTE-MADELEINE À TROYES
La sainte Marthe de l'église Sainte-Madeleine
à Troyes
Le chef-d'uvre du maître de Chaource. |
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La Vierge à l'Enfant (Art populaire)
dans la chapelle Notre-Dame de la Paix. |
Chemin de croix, station n°1
«Jésus jugé par le Sanhédrin»
Sergio Birga, 2009. |
Cette peinture sur bois qui encadre une porte du bas-côté
gauche est le portrait de G. Girault,
chapelain des religieuses de Sainte-Élisabeth (auteur inconnu). |
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Signature de Sergio Birga sur un panneau du Chemin de croix. |
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Le
Chemin de croix de l'église Saint-Élisabeth
est l'uvre de Sergio Birga, artiste italien
installé à Paris depuis de nombreuses
années et déjà connu dans maintes
expositions à travers le monde. Ce chemin de
croix a été exécuté en 2009
en accord avec le père Snoëk qui était
alors recteur de l'église. Il a été approuvé
par la Commission d'Art Sacré. Les teintes en camaïeu
ont été choisies pour s'accorder avec les nombreuses
boiseries qui ornent l'espace intérieur. Cette
page vous en propose cinq panneaux (voir 1,
2,
3).
Source : message envoyé
par Sergio Birga au site patrimoine-histoire.fr. Qu'il
trouve ici nos remerciements.
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CHEMIN DE CROIX
«««--- Station VIII : «Jésus
et les femmes de Jérusalem»
Station XIV : «Jésus mis au tombeau» ---»»»
Panneaux de Sergio Birga, 2009.
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LA CHAPELLE DE
LA VIERGE DANS LE BAS-CÔTÉ GAUCHE |
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Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge
Le côté droit de la chapelle est orné de deux
vitraux à personnage, le côté gauche de deux toiles
marouflées. |
Saint Joseph et l'Enfant, XIXe siècle
Chapelle de la Vierge. |
«Élisabeth déposant sa couronne au pied de l'image de notre Seigneur»
par Merry-Joseph Blondel (1781-1853)
Chapelle de la Vierge. |
Le soubassement de l'autel de la chapelle de la Vierge reçoit
les trois vertus théologales.
De gauche à droite : La Foi, la Charité et l'Espérance
(peintures d'Abel de Pujol). |
Statue de sainte Élisabeth
par Louis-Denis Caillouette
1845, plâtre peint. |
La Foi par Abel de Pujol
dans le soubassement de l'autel de la chapelle de la Vierge. |
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«Marie de Béthanie en prière», XIXe siècle
Peinture murale dans la chapelle de la Vierge. |
Vitrail de saint Jean l'évangéliste
XIXe siècle
Chapelle de la Vierge. |
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Vitrail de saint Joseph portant l'Enfant Jésus dans la
chapelle de la Vierge
Une magnifique tête de petit Jésus tout en sensibilité
!
On pourra voir une autre tête d'Enfant Jésus intéressante
dans un
vitrail de l'église Saint
Michel à Dijon
et un petit Jésus endormi
dans une sculpture de l'église Saint-Laurent
à Paris. |
Une scène rare dans un tableau : Jésus en dispute
avec Marthe !
Arrière-plan du tableau «Marie de Béthanie en prière»,
XIXe siècle. |
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge
avec ses deux peintures murales. |
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L'Espérance par Abel de Pujol
dans le soubassement de l'autel de la chapelle de la Vierge.
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«Marie
de Béthanie en prière». Cette
toile marouflée d'un peintre anonyme, dans la
chapelle de la Vierge, est plus qu'intéressante.
On y découvre à l'arrière-plan
une scène rare : une femme qui se querelle avec
le Christ, en l'occurrence Marthe de Béthanie,
la sur de Marie.
On sait que, dans le Nouveau Testament, Jésus
était invité de temps en temps à
déjeuner dans la maison de Lazare, à Béthanie,
non loin de Jérusalem. Il y retrouvait ses deux
surs Marthe et Marie. L'iconographie chrétienne
a, de tout temps, représenté une Marie
recueillie, écoutant l'enseignement du Christ,
tandis que sa sur lui demande d'aller aider aux
cuisines pour le service de la table. Jésus prend
alors la défense de Marie en disant que le service
de Dieu passe avant celui de la table. Sur le gros plan
ci-contre, on voit une Marthe furieuse, qui martèle
ses propos avec des gestes énergiques, refusant
de s'en laisser conter par le Christ. On sent que ça
barde ! Jésus, de la main droite, désigne
Marie, en prière au premier plan du tableau.
Une dispute rarement représentée à
ce degré de véhémence.
Voir à ce sujet un grand tableau de la même
scène à l'église Sainte
Madeleine de Troyes :
«Jésus chez Marthe et Marie de Béthanie»
de Jacques de Létin (XVIIe siècle).
Marthe y fait un geste énergique commandant à
sa sur de venir aider aux cuisines.
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Vitrail de saint Jean l'évangéliste, XIXe siècle,
détail. |
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«Élisabeth déposant sa couronne au pied de l'image de notre Seigneur»,
détail
par Merry-Joseph Blondel (1781-1853) dans la chapelle de la Vierge. |
La Charité par Abel de Pujol (XIXe siècle)
Soubassement de l'autel de la chapelle de la Vierge. |
LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINTE-ÉLISABETH |
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Le chur de l'église Sainte-Élisabeth (construit
par l'architecte Godde sous la Restauration)
On aperçoit une des grandes fresques en demi-cintre dans le
déambulatoire. |
«La Glorification de sainte Élisabeth de Hongrie
accueillie par les anges dans le ciel» par Jean Alaux
(1786-1864)
Élisabeth a revêtu l'habit franciscain. Elle est
saluée par les trois vertus théologales
(Foi, Espérance et Charité) et par les archanges
saint Michel et saint Gabriel.
Voûte en demi-coupole du chur. |
Vue générale du chur. |
«Le Miracle des roses»
Vitrail dans le chur. Atelier Lobin, 1891. |
Un ange en adoration
Détail du maître-autel, XIXe siècle |
Le chur des anges accueille sainte Élisabeth
au ciel par Jean Alaux (1786-1864)
Détail de la voûte du chur. |
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Le soubassement du maître-autel est enrichi d'un bas-relief
de la Résurrection en bronze (XIXe siècle). |
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La Charité
dans «la Glorification de sainte Élisabeth»
de Jean Alaux. |
La Foi (qui tient un calice) et l'Espérance (qui tient
une ancre)
dans «la Glorification de sainte Élisabeth»
de Jean Alaux. |
Peinture d'anges en adoration
Décor du maître-autel, XIXe siècle. |
«La Canonisation de sainte Elisabeth par le pape Grégoire»
Atelier Lobin, 1891. |
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LE DÉAMBULATOIRE
ET SES BAS-RELIEFS FLAMANDS DU DÉBUT DU XVIIe SIÈCLE |
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Le déambulatoire
en hémicycle de l'église Sainte-Élisabeth
a été construit dans la première moitié
du XIXe siècle lors de l'agrandissement de l'édifice
mené par l'architecte Godde. Sa richesse artistique
est digne d'éloges.
On peut y admirer cent bas-reliefs en chêne sculpté,
du début du XVIIe siècle, de facture flamande,
illustrant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Ce magnifique ensemble se trouvait dans l'abbaye Saint-Vaast
à Arras
et y décorait les stalles. Il a été placé
dans le déambulatoire de l'église en 1845.
Les boiseries sont surmontées de quatre grandes fresques
en demi-cintre datant du XIXe siècle. L'une illustre
le Jugement dernier ; les trois autres se veulent allégoriques.
On y voit Les Béatitudes, Les Sept sacrements
et Les Sept uvres de Miséricorde.
Les sources indiquent que le peintre Jean-Louis Bézard
(1799-1881), auteur des Sept uvres de Miséricorde
était fidèle au style de Raphaël. On le
constate dans les figures féminines et dans l'art de
disposer les composantes du tableau. La jeune
femme, au centre de la toile au premier plan, qui tient
deux jeunes enfants avec elle, rappelle tout à fait
la manière de Raphaël.
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Le déambulatoire avec ses boiseries sculptées du XVIIe siècle
et ses quatre grandes fresques du XXe siècle. |
«Les soldats tirent au sort la robe de Jésus»
Panneau de bois, école flamande, début du XVIIe s. |
Les panneaux de bois du déambulatoire illustrent :
- en haut, des scènes du Nouveau Testament et surtout de
la Passion
- en bas, des scènes de l'Ancien Testament
Chêne sculpté, École flamande du début
du XVIIe siècle (jadis à l'abbaye Saint-Vaast à
Arras).
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«Massacre des Saints Innocents»
Panneau de bois, école flamande, début du XVIIe. |
«Les Sept uvres de Miséricorde» de Jean-Louis Bézard (1799-1881). |
«Jésus devant Hérode»
Boiserie sculptée du XVIIe siècle
Art flamand. |
«Consécration du Grand Prêtre». |
«Daniel dans la fosse aux lions». |
«Captivité
à Babylone» (les Juifs ont les fers aux pieds) ---»»» |
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«Les Sept uvres de Miséricorde» de Jean-Louis Bézard (1799-1881),
détail central. |
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«Les Sept sacrements» de Paul Jourdy (1805-1856). |
«Jugement dernier»
Boiserie sculptée du XVIIe siècle, Art flamand. |
«Moïse reçoit les tables de la Loi»
(panneau de bois du XVIIe siècle). |
«Le triomphe de Joseph» (panneau de bois du XVIIe
siècle). |
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«Les Sept sacrements» de Paul Jourdy
Détail : L'extrême-onction. |
Le
triomphe de Joseph. Dans la Bible (livre
de la Genèse), après avoir été
jeté dans un puits par ses frères qui
le jalousent, Joseph est emmené comme esclave
en Égypte et se retrouve serviteur de Putiphar.
La femme de Putiphar lui fait des avances, mais en vain.
Alors elle l'accuse d'avoir voulu la séduire.
Joseph est mis en prison. Il a ensuite l'occasion d'expliquer
les songes, y compris ceux du roi d'Égypte. Sorti
de sa prison, il peut étaler ses capacités
de gestionnaire en gérant une famine de sept
ans. Il devient ainsi le principal personnage de l'État
égyptien après le roi.
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«Le Jugement dernier» par Adolphe Roger (1800-1880). |
«Le Jugement dernier» par Adolphe Roger (1800-1880)
Détail : Les damnés.
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Bas-relief en bronze dans le soubassement de l'autel du Sacré-Cur
: Mort de sainte Élisabeth (?), XIXe siècle. |
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L'autel du Sacré-Cur dans le déambulatoire. |
Panneau de bois «Première institution du mariage», début
du XVIIe siècle. |
«««---
À GAUCHE
«Les Béatitudes» de Guermann Von Bohn (1812-1899) |
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Boiseries sculptées du XVIIe siècle, détail. |
«Les Sept sacrements» de Paul Jourdy, détail. |
LA CHAPELLE DES
CATÉCHISMES |
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La
chapelle des catéchismes, dans le
bas-côté droit, n'est pas souvent ouverte.
C'est bien dommage pour le visiteur car elle contient
quatre grandes toiles en demi-cintre marouflées
du XIXe siècle. Trois possèdent un style
académique et relatent des épisodes de
la vie de Jésus («Les Docteurs de la Loi»,
«Jésus parmi les enfants» et «Le
Sermon sur la montagne»). La quatrième
toile est une «Éducation de la Vierge»,
thème classique permettant de présenter
à la fois sainte Anne et Marie. Le style en est
bien différent de celui des trois autres. Dans
le gros plan de 'l'Éducation' donné ci-dessous,
on pourra remarquer une erreur commise par le peintre
: le bras gauche de sainte Anne (qui passe derrière
Marie) est d'une longueur démesurée. La
retombée de la manche n'arrange pas les choses
et la direction de l'avant-bras au niveau de la main
montre bien que celui-ci descend vers le bas de la retombée.
Le peintre a dû dessiner Marie avant de s'apercevoir
de son erreur...
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«Laissez venir à moi les petits enfants»
Auteur inconnu. |
«L'Éducation de la Vierge», auteur inconnu. |
«««---
À GAUCHE
«L'Éducation de la Vierge», détail
central montrant
l'erreur du peintre : le bras gauche d'Anne défie
les lois
de l'anatomie humaine ! |
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«Jésus parmi les docteurs de la Loi»
L.J. Lafon, 1894. |
«Le Sermon sur la montagne»
par Nicolas-Auguste Hesse (1795-1869). |
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L'orgue de tribune et le haut du positif avec le roi David et deux
anges souffleurs
L'orgue de tribune a été construit par Suret en 1853,
puis modifié par Gutschenritter en 1954-59.
Au cours des années 1994-98, il est restauré à
son état d'origine par la société «Orgues
Giroud et Successeurs». |
La nef et l'orgue de tribune vus du chur. |
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ «Le vitrail à Paris au XIXe siècle» d'Élisabeth
Pillet, Corpus Vitrearum
+ «Le vitrail, Image et Atmosphère», éditions
Aubanel, 2005. |
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