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Page créée en févr. 2014
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Statue de Notre-Dame des Vertus, XIVe siècle

L'église Notre-Dame de l'Assomption à Villeneuve-sur-Yonne a presque la taille d'une cathédrale, ce qui surprend dans une petite ville de cinq mille habitants. Sa construction débute au XIIIe siècle et ne s'achève qu'au XVIe avec l'ajout de la façade et des premières travées occidentales. Cette dernière partie ne fut d'ailleurs voûtée qu'au XVIIe siècle. Long de 72 mètres et large de 19, l'édifice de style gothique relève des influences bourguignonne (notamment pour l'élévation du chœur) et champenoise. Il a été classé monument historique dès 1849. Les historiens de l'art n'ont de cesse de rapprocher l'église Notre-Dame de l'église Saint-Pierre à Saint-Julien-du-Sault, bourg voisin. Ils soulignent que le type de chevet est le même : bourguignon à deux niveaux avec triforium au bas des fenêtres hautes et déambulatoire à trois chapelles rayonnantes. Mais, à Villeneuve-sur-Yonne, les continuateurs du premier maître-maçon du XIIIe siècle sont restés fidèles au schéma choisi pour le chevet. L'église possède ainsi une grande unité architecturale, même si elle a été bâtie sur trois siècles. À Saint-Julien-du-Sault, la nef n'a pas suivi le style du chevet et il n'y a aucune unité.
Mis à part quelques sculptures et tableaux intéressants, l'église Notre-Dame resplendit de quelques magnifiques verrières de l'époque Renaissance, dont l'une montre un personnage avec des bésicles. Les fenêtres hautes du côté nord possèdent quatre grands vitraux à personnages du XIIIe siècle et qui rappellent le style inauguré à la cathédrale d'Auxerre dès le premier quart du XIIIe. Cette page donne un large aperçu de ces verrières.

Roi de Juda dans l'Arbre  de Jessé Renaissance
Vue d'ensemble de la nef de l'église Notre-Dame à; Villeneuve-sur-Yonne
Vue d'ensemble de la nef de l'église Notre-Dame à Villeneuve-sur-Yonne.
La façade occidentale due à; Jean Chéreau
La façade occidentale (XVIe siècle).
Il est impossible de la photographier, dans son ensemble, de face.

Villeneuve-sur-Yonne est une petite ville de cinq mille habitants et l'église impose sa masse au sein des maisons toutes proches. Comme la photo de droite le montre, il est impossible d'avoir un recul suffisant pour apprécier d'assez loin la façade en son entier et la photographier de face. L'église de Saint-Nicolas-de-Port, près de Nancy, offre le même contraste d'un vaste bâtiment au milieu des maisons d'une petite ville.

La façade de l'église Notre–Dame
La façade de l'église Notre-Dame.
Fin XVIe, la construction de deux tours était prévue.
Le côté nord de l'église et ses contreforts
Le côté nord de l'église et ses contreforts.

La construction de la façade de l'église a suscité quelques débats. Qui est donc l'auteur de la façade? On trouve partout le nom de Jean Chéreau. Cet architecte l'aurait commencée en 1551 et achevée en 1597. Rien n'est moins sûr. Dans son étude de l'église Notre-Dame (Congrès archéologique de France, Auxerre, 1958), Jean Vallery-Radot nous informe qu'on possède un dessin de la façade, signé Jean Chéreau et daté de 1575. Ce dessin est associé à un marché, passé entre les marguilliers de l'église et le maître architecte Jean Chéreau, où il est question de

«besogne que ledit Chéreau doibt faire (...)». Incertains sur la date, on a longtemps cru qu'il s'agissait de toute la façade. Jean Vallery-Radot fait remarquer qu'il y a une différence de style évidente entre les trois portails (partie basse) et la partie haute. En fait, c'est dès 1872 que l'on s'est avisé que Jean Chéreau avait pris en charge la construction au-dessus des portails (avec deux tours prévues de chaque côté du pignon - et jamais construites). Comme les documents semblent valider cette hypothèse, on en arrive à la

Le portail central de la façade
Le portail central Renaissance de la façade.
La Vierge à l'Enfant
La Vierge à l'Enfant
sur le trumeau du portail central.

Bien qu'il soit composé de trois portails, le bas de la façade de l'église Notre-Dame n'emprunte rien au style gothique. Les portails sont en plein cintre (photo ci-dessus) avec un intrados décoré de caissons à rosaces. Les profondes voussures forment des porches. Quant aux culées (qui séparent les portails), elles reçoivent des colonnes ioniques et des entablements corinthiens. Le style Renaissance continue dans le tympan du portail central avec deux séries de trois niches à coquilles. Notons encore que toutes les statues de la façade ont été brisées en 1793. Sur le trumeau du portail central, la Vierge à l'Enfant, avec un saint Jean-Baptiste qui offre une corbeille de fleurs (photo ci-dessus), a été placée après la Révolution.

La cuve de la chaire à; prêcher. Chêne sculpté du XVIe siècle
La cuve de la chaire à prêcher. Chêne sculpté du XVIe siècle.
Saint-Roch et son chien
Saint-Roch et son chien.
Vitrail Renaissance, chapelle Saint-Roch.

---»»» question : qui a construit la partie basse? Vallery-Radot répond tout simplement : Jean Chéreau père ! Il y aurait eu deux Jean Chéreau, le père et le fils. À ce titre, un historien de la ville de Joigny (entre Sens et Auxerre), rapporte dans ses Mémoires, datées de 1723, que l'église Saint-Jean à Joigny a eu deux architectes : les Chéreau père et fils. On est donc conduit à penser que, à Villeneuve-sur-Yonne comme à Joigny, le fils a succédé à son père. Et que Jean Chéreau père est l'auteur des trois portails de l'église Notre-Dame. Mais Jean Vallery-Radot reconnaît que les preuves formelles de cette thèse manquent.
On peut aussi faire remarquer que la construction de la façade de l'église Notre-Dame s'est étalée de 1551 à 1597, c'est-à-dire sur quarante-sept ans. Si les marguilliers de l'église avait confié cette tâche à un jeune novice de vingt ans, celui-ci en aurait eu soixante-sept à la fin de la construction. À cette époque, c'était un âge déjà avancé. Avec plus de vraisemblance, on peut penser que la conception et la responsabilité de la construction de la façade d'une église de cette importance n'ont pu être données qu'à un architecte disposant déjà de quelque expérience. Supposons-le âgé de trente ans. Cela lui en donne soixante-dix-sept à l'achèvement des travaux. Âge canonique à cette époque, et presque encore aujourd'hui. Ce qui conforte l'hypothèse de Jean Vallery-Radot sur les deux Chéreau, père et fils, auteurs de la façade de l'église Notre-Dame.
Source : «L'achèvement de l'église Notre-Dame aux XVIe et XVIIe siècle» par Jean Vallery-Radot, Congrès archéologique de France, 66e session, Auxerre, 1958.

La chaire à; prêcher du XVIe siècle est en chêne sculpté.
La chaire à prêcher du XVIe siècle est en chêne sculpté.
La chaire a été classée aux Monuments historiques au titre d'objet.
La nef et le bas–côté sud avec sa suite d'arcades embellies de chapiteaux à; thèmes floraux
La nef et le bas-côté sud avec sa suite d'arcades embellies de chapiteaux à thèmes floraux.
On aperçoit trois vitraux Renaissance dans le bas-côté : le Jugement dernier, les deux saintes et la Crucifixion (de gauche à droite).
La chaire à; prêcher
La chaire à prêcher.
Détail des sculptures sur la cuve.

LA CHAPELLE SAINT-NICOLAS (OU DES MARINIERS) ET SON VITRAIL RENAISSANCE

Chapelle Saint–Nicolas dans le bas–côté sud (XVIe siècle)
Chapelle Saint-Nicolas dans le bas-côté sud (XVIe siècle).

La chapelle Saint-Nicolas est fermée par une clôture dont le soubassement est sculpté de motifs marins : saint Nicolas est le patron des mariniers. On remarquera notamment la nef, qui est en fait un cogge, sur le bas de la porte en bois. La chapelle est embellie par le vitrail de la Légende de saint Nicolas (XVIe siècle).
De ce vitrail, on donne ci-contre le panneau illustrant la naissance du saint : il put se mettre debout tout seul le jour même de sa naissance. Ci-dessous, Nicolas apaise la tempête. La verrière contient un panneau de la pêche miraculeuse (Nouveau Testament), étranger à la légende du saint.

Vitrail de Légende de saint Nicolas
Vitrail de Légende de saint Nicolas.
Époque Renaissance,
Chapelle Saint-Nicolas.
Les sculptures de la clôture de la chapelle Saint–Nicolas rappellent le monde maritime.
Les sculptures de la clôture de la chapelle Saint-Nicolas rappellent le monde maritime.
Un nef est sculptée sur la porte en bois (XVIe siècle).

LE VITRAIL DE LA VIE DE SAINT NICOLAS (Époque Renaissance)

Légende de saint Nicolas, panneau du bas
Légende de saint Nicolas, panneau du bas.
«La Naissance de Nicolas» et «La pêche miraculeuse» (panneau hors sujet).
«Saint Nicolas apaise la tempête»
«Saint Nicolas apaise la tempête».
Vitrail de la légende de saint Nicolas.
Époque Renaissance.
Le baptistère dans le bas–côté nord
Le baptistère dans le bas-côté nord
avec un tableau de la Présentation de la Vierge au temple.

On remarquera le ciel en camaïeu bleu ---»»»
sur lequel se détache un très beau cogge médiéval
qui a pris la barlotière comme niveau des eaux.
«La Pêche miraculeuse» (en dehors de la légende), époque Renaissance
«La Pêche miraculeuse», Époque Renaissance.
(Ce panneau ne concerne pas la Légende de la Vie de saint Nicolas.)
«La Crucifixion»
«La Crucifixion»
Copie de la toile de Pierre-Paul Rubens par Baume.
Ce grand tableau trône au milieu de la nef, en face de la chaire.
Nicolas verse son argent pour sauver les trois jeunes filles
Nicolas verse son argent pour sauver les trois jeunes filles.
Vitrail de la Légende de saint Nicolas.
«L'Éducation de la Vierge»
«L'Éducation de la Vierge»
Léonie Dusseuil (Nancy, 1843 - Paris, 1912).

«««--- Saint Nicolas verse de l'argent par une fenêtre pour sauver trois jeunes filles. Pour l'interprétation de cette scène, voir, dans ce site, la page de l'église Saint-Étienne d'Arcis-sur-Aube. La vie de saint Nicolas y est expliquée grâce à la Légende dorée de Jacques de Voragine.

LA CHAPELLE DU SAINT-SÉPULCRE ET LA MISE AU TOMBEAU

La Mise au tombeau attribuée à; Jean Gougeon
La Mise au tombeau attribuée à Jean Gougeon.
XVIe siècle.
Mise au tombeau : saint Jean et la Vierge
Mise au tombeau : saint Jean et la Vierge.

La Mise au tombeau de l'église Notre-Dame a une particularité : le Christ est en bois et il n'est pas proportionné aux autres personnages. Une note dans l'église attribue cette mise au tombeau à Jean Gougeon (qui participa à la décoration du Louvre). L'œuvre serait donc datée du XVIe siècle, à l'exception du Christ, en bois et plus petit, qui serait du XIVe siècle. Cette mise au tombeau associe tous les personnages traditionnels de la scène. Entourant Joseph d'Arimathie et Nicodème, on voit au deuxième plan, de gauche à droite : Marie-Madeleine, saint Jean, la Vierge, Marie Salomé et Marie, épouse de Cléphas.

LE VITRAILDE LA CRUCIFIXION (Époque Renaissance)

La Vierge sous son architecture en pierre blanche
La Vierge sous son architecture en pierre blanche
Vitrail de la Crucifixion.
En bas, le donateur Claude Dindelle et sa famille
L'inscription à la base du vitrail rappelle
la donation faite par Claude Dindelle
et sa femme Jehanne Darde en 1529.
Saint Jean et des vieillards
Saint Jean et des vieillards
Vitrail de la Crucifixion
(Les vieillards du bas sont peut-être des bergers
de la Nativité. Ce panneau inférieur est daté
par Jean Lafond du milieu du XVIe siècle.)
Mise au tombeau : Marie Salomé
Mise au tombeau : Marie Salomé.
Christ aux liens, XVIe siècle
Christ aux liens, XVIe siècle.
La très belle Piéta Renaissance
La très belle Piéta Renaissance
dans le vitrail de la Crucifixion
«Le repos pendant la fuite en Égypte», 4e quart du XIXe siècle
«Le repos pendant la fuite en Égypte», 4e quart du XIXe siècle
Bas-relief en plâtre d'Émile-Edmond Peynot
L'artiste était natif de Villeneuve-sur-Yonne.
Il fut prix de Rome en 1880 (source : base Palissy).
Vitrail de la Crucifixion (époque Renaissance)
Vitrail de la Crucifixion (époque Renaissance).

Le vitrail de la Crucifixion a été donné par le prévôt de Villeneuve, Claude Dindelle, en 1529. Il est aujourd'hui incomplet. Le Christ en croix manque dans la partie centrale. Détail remarquable : la Vierge et saint Jean, qui adoptent leur attitude habituelle dans les Crucifixion, sont ici encadrés par une élégante architecture en pierre blanche. La jolie Piéta de la lancette centrale vient d'une chapelle du côté nord. Source : Les vitraux de l'église N-D par Jean Lafond, Congrès archéologique de France, Auxerre, 1958.

«La Madeleine» de Pierre–Jacques Cažes, XVIIIe siècle
«La Madeleine» de Pierre-Jacques Cazes, XVIIIe siècle
Tableau classé aux Monuments historique au titre d'objet.

LA CHAPELLE NOTRE-DAME DES VERTUS ET LA VIERGE À L'ENFANT DU XIVe SIÈCLE

La chapelle Notre-Dame des Vertus
La chapelle Notre-Dame des Vertus
vue depuis l'allée centrale de la nef.
Notre-Dame des Vertus
Notre-Dame des Vertus.
encore appelée La Vierge à l'oiseau, XIVe siècle.
Vitrail de la Vie de la Vierge ---»»»
Détail du paysage en grisaille au-dessus des donateurs.
Haut-relief sur un pilier sud de la nef
Haut-relief sur un pilier sud de la nef.
Il représente une scène - indéterminée - de la Bible.
Notre-Dame des Vertus et l'Enfant jouant avec un oiseau, XIVe  siècle
Notre-Dame des Vertus et l'Enfant jouant avec un oiseau, XIVe siècle .

La statue de Notre-Dame des vertus, appelée aussi la Vierge à l'oiseau, est une des pièces les plus intéressantes de l'église de Villeneuve-sur-Yonne. Elle est datée du XIVe siècle. La Vierge porte sur le bras gauche l'Enfant, aux yeux vifs, jouant avec un oiseau. La Vierge elle-même se tient debout selon le fameux déhanché du XIIIe siècle. Cette œuvre médiévale se trouvait autrefois dans la porte Notre-Dame à Villeneuve. Elle est ici placée dans un décor Renaissance (voir l'intrados ci-dessus).

Détail du paysage en grisaille au-dessus des donateurs
La chapelle Notre-Dame des Vertus
La chapelle Notre-Dame des Vertus
avec l'autel et la statue de la Vierge.
Vitrail de la vie de la Vierge, milieu du XVIe siècle
Vitrail de la vie de la Vierge, milieu du XVIe siècle.
Chapelle Notre-Dame des Vertus.

LE VITRAIL DE LA VIE DE LA VIERGE (Époque Renaissance)

«La Mort de la Vierge» dans la vitrail de la Vie de la Vierge, milieu du XVIe siècle
«La Mort de la Vierge» dans la vitrail de la Vie de la Vierge, milieu du XVIe siècle.
On reconnaît dans la première rangée à gauche un homme qui porte des besicles.
(détail très rare dans un vitrail Renaissance).
«La naissance de la Vierge», milieu du XVIe siècle
«La naissance de la Vierge», milieu du XVIe siècle.
«Saint Louis recevant la couronne d'épines»
«Saint Louis recevant la couronne d'épines»
Huile sur toile signée «De Beauvais, 1769».
Panneau des donateurs qui prient devant l'Assomption
Panneau des donateurs qui prient devant l'Assomption.

Le vitrail de la Vie de la Vierge est sans conteste le plus beau de l'église. Les restaurations y sont légères. Au-dessus des scènes de la naissance de la Vierge et de sa mort, on voit une Assomption enrichie d'un décor de grisaille en camaïeu bleu du plus bel effet. Au premier plan, les apôtres. Photo ci-dessous.

L'homme aux bésicles dans le panneau de la Mort de la Vierge
L'homme aux besicles dans le panneau de la Mort de la Vierge.
Voir saint Materne avec des beslcles à la main dans un vitrail
daté de 1510 de l'église Saint-Nicolas à Saint-Nicolas-de-Port.
Voir aussi un apôtre dans la Dormition à l'église Notre-Dame d'Alençon.
«L'Assomption»
«L'Assomption»
Deux angelots entourent la Vierge.
Ce magnifique paysage mi–urbain mi–campagnard, en camaïeu bleu, accompagne l'Assomption de la Vierge
Ce magnifique paysage mi-urbain mi-campagnard, en camaïeu bleu, accompagne l'Assomption de la Vierge.
Les hommes, au premier plan, sont les apôtres qui regardent la Vierge s'élever.
Vitrail de la Vie de la Vierge, époque Renaissance.

LA CHAPELLE NOTRE-DAME DE LOURDES

L'autel et le retable de pierre de la chapelle Notre-Dame  de Lourdes
L'autel et le retable de pierre de la chapelle Notre-Dame de Lourdes.
«La Vierge à l'Enfant»
«La Vierge à l'Enfant»
Peinture sur bois du XVIe siècle.

La chapelle Notre-Dame de Lourdes est riche en statues ainsi qu'en dais et consoles du XVIe siècle finement sculptés. Sur le mur oriental, on voit un retable en pierre de l'époque Renaissance surmonté d'une niche qui abrite une statue de la Vierge à l'Enfant. Cette dernière est donnée ci-dessous en gros plan (XVIe siècle?). Une statue contemporaine de la Vierge de Fatima est en outre placée au premier plan de la chapelle (voir photo à gauche).
Le groupe sculpté de sainte Anne et de Marie, donné ci-dessous, est classé aux Monuments historiques au titre d'objet.

Groupe sculpté de sainte Anne et de Marie, XVIe s.
Groupe sculpté de sainte Anne et Marie, XVIe s.
Chapelle Notre-Dame de Lourde.s
Statue de saint Jean-Baptiste
Statue de saint Jean-Baptiste.
Chapelle Notre-Dame de Lourdes.
La Vierge à l'Enfant
La Vierge à l'Enfant.
Chapelle Notre-Dame de Lourdes.

LA VITRAIL DE L'ARBRE DE JESSÉ (Époque Renaissance)

Le vitrail de l'Arbre de Jessé Le vitrail de l'Arbre de Jessé dans un bas-côté  de la nef
Le vitrail de l'Arbre de Jessé dans un bas-côté de la nef.

««--- Le vitrail de l'Arbre de Jessé
Époque Renaissance.

L'Arbre de Jessé est daté, dans la base Palissy, du XVe siècle, mais il est donné du premier quart du XVIe siècle par Jean Lafond dans son article sur l'église Notre-Dame paru dans le recueil du Congrès archéologique de France, 66e session, Auxerre, 1958.
Cet Arbre de Jessé apparaît assez désordonné. Il est évident qu'il a été restauré et enrichi par des panneaux venant d'une autre verrière (vraisemblablement contemporaine de l'Arbre). En effet, aux rois de juda, l'Arbre de Jessé de l'église de Villeneuve ajoute, toujours campés sous des niches blanches, des prophètes barbus et des sibylles. On constate - avec regret - que le XIXe siècle s'est donné le droit de refaire les visages de la plupart des rois de Juda, ainsi que ceux de David et de Salomon.

Architecture en camaïeu bleu
Architecture en camaïeu bleu dans le vitrail
de la Vie de la Vierge, XVIe siècle.
Un saint avec un livre
Un saint avec un livre.
Chapelle Notre-Dame de Lourdes.
Un dais finement sculpté
Un dais finement sculpté.
Chapelle Notre-Dame de Lourdes.
Deux sibylles dans le vitrail de l'Arbre de Jessé
Deux sibylles dans le vitrail
de l'Arbre de Jessé.
Dais du XVIe siècle
Dais du XVIe siècle.
Chapelle Notre-Dame de Lourdes.
Joïaquin et un autre roi de Juda dont le visage a été refait
Joïaquin et un autre roi de Juda dont le visage a été refait.
Vitrail de l'Arbre de Jessé, époque Renaissance.
Le roi Salomon (avec un visage refait au XIXe siècle)
Le roi Salomon (avec un visage refait au XIXe siècle).
Vitrail de l'Arbre de Jessé, époque Renaissance.
Deux prophètes
Deux prophètes
dans le vitrail de l'Arbre de Jessé.
Le roi David (visage refait) avec sa sa lyre et un roi de Juda
Le roi David (visage refait) avec sa sa lyre et un roi de Juda.
Vitrail de l'Arbre de Jessé.
«La Présentation de la Vierge au temple»
«La Présentation de la Vierge au temple».
Chapelle du baptistère.
Le nef et le bas-côté nord
Le nef et le bas-côté nord.
L'Archange saint Michel tient la balance
L'Archange saint Michel tient la balance et
plonge sa lance dans la gueule d'un démon.
Vitrail du Jugement dernier.
L'enfer et ses tourments : une roue et une potence.
L'enfer et ses tourments : une roue et une potence.
Dans le panneau du bas : un démon.
Vitrail du Jugement dernier.
Saint Pierre et sa clé
Saint Pierre et sa clé
Vitrail du Jugement dernier.

En dépit d'une certaine cacophonie, le vitrail du Jugement dernier, daté du 4e quart du XVe siècle, offre quelques beaux morceaux : saint Pierre et sa clé, saint Michel combattant les démons, l'enfer et ses supplices ; dans la partie haute, la Vierge et le Christ (ou saint Jean) ; dans la partie basse, les morts qui ressuscitent.
Ce vitrail n'est-il qu'un arrangement de fragments venant d'un Jugement dernier plus vaste? C'est la question que pose Jean Lafond en reconnaissant que, si arrangement il y a, il a belle allure. On y trouve en effet tous les éléments de la scène. Jean Lafond déplore de ne pas y trouver le Christ (ce qui lui fait dire que ce vitrail n'est que la partie d'un tout), mais le saint Jean en haut et à droite peut très bien tenir ce rôle... Ce vitrail est souvent attribué à Jean Cousin. La base Palissy ne l'indique pas et Jean Lafond se dresse contre cette idée qu'aucun document ne vient confirmer. Cependant, Guy-Michel Leproux, dans son article «Jean Cousin et le vitrail» (Jean Cousin, père et fils, Louvre éditions, 2013) ne rejette pas cette hypothèse. Il constate que la figure de l'archange saint Michel correspond au style de Jean Cousin. Idem pour le profil de

LE VITRAIL DE LA VIERGE À L'ENFANT (Époque Renaissance)

LE VITRAIL DU JUGEMENT DERNIER (Époque Renaissance)

Le vitrail du Jugement dernier
Le vitrail du Jugement dernier.
Les papes dans les tourments de l'enfer (vitrail du Jugement dernier)
Les papes dans les tourments de l'enfer (vitrail du Jugement dernier).

---»»» saint Jean «et ses cheveux balayés par le vent» (voir à droite).
Le panneau ci-dessus représente-t-il les papes de la Renaissance? Sont-ils pris dans les tourments de l'enfer? Les coiffes sont-elles des tiares? Jean Lafond y voit la coiffe des doges de Venise. On optera plutôt pour des papes en train de prier pour leur salut (comme le fait l'un deux). Si la position du panneau est conforme au dessin initial, ils sont plus proches du ciel que de l'enfer. Il leur reste une chance...

Saint Jean dans le Jugement dernier
Saint Jean dans le Jugement dernier.
Vitrail de la Vierge à; l'Enfant
Vitrail de la Vierge à l'Enfant.
Époque Renaissance.

«Saint Jérôme»
«Saint Jérôme»
Huile sur toile, XIXe siècle
Auteur anonyme.

Le vitrail de la Vierge à l'Enfant, incomplet, est néanmoins, tout à fait remarquable. Les trois lancettes sont composées de la même façon et se répondent avec bonheur : dans la partie basse, de l'herbe dont le vert varie légèrement d'une lancette à l'autre ; en haut, un paysage de campagne ou de montagne réalisé en camaïeu bleu.

«««--- Saint François d'Assise
Vitrail de la Vierge à l'Enfant.
Clé de voûte à; thème floral
Clé de voûte à thème floral
dans un bas-côté.
Saint Jérôme
Saint Jérôme
Vitrail de la Vierge à l'Enfant,
Lancette de gauche
Dans le panneau du bas : le donateur est
présenté par son saint patron.

---»»» La lancette de la Vierge est enrichie d'un dais de pierre qui limite la surface de l'arrière-plan bleuté. Saint Jérôme est accompagné de son lion dont les pattes ressemblent à celles d'un sphinx. Au-dessous, le donateur est présenté à la Vierge par son saint patron. Dans le panneau opposé, deux anges portent les armoiries d'un évêque : l'écusson à trois clés est surmonté d'une tiare.

La Vierge à; l'Enfant
La Vierge à l'Enfant.
Lancette centrale dans le vitrail du même nom.
Clé de voûte
Clé de voûte
arborant un visage grimaçant.
Le saint patron du donateur
Le saint patron du donateur.

LE VITRAIL «DES DEUX SAINTES COURONNÉES»

Sainte Madeleine
Sainte Madeleine
Vitrail des deux Saintes couronnées.
La bordure contient des couronnes et des fleurs de lis.

Le vitrail des «deux saintes couronnées» pose problème. Jean Lafond (Congrès archéologique, Auxerre, 1958) s'étend sur la qualité des lancettes : «Les écoinçons et les lancettes sont garnis d'une très belle grisaille rehaussée de jaune d'argent, dont les fleurs et les feuilles du rosier, les feuilles et les glands du chêne fournissent le décor. Les bordures sont faites de couronnes et de fleurs de lis sur un filet de couleurs.» Il ajoute qu'il y avait une figure dans chaque lancette. Mais, à présent, on n'en voit plus que deux. Ce sont «des saintes femmes couronnées, peintes en camaïeu dans des niches de damas bleu et rouge.» Sont-elles d'origine? Rien n'est sûr : elles ont perdu leur dais et leur état est plutôt mauvais. Jean Lafond ajoute en note que, à la suite d'une restauration au XXe siècle, l'une est devenue sainte Madeleine et l'autre sainte Catherine. La présence de jaune d'argent rattache le vitrail, au plus tôt, au XIVe siècle. Et Jean Lafond fait remarquer que, si les figures des saintes sont externes à la verrière, on pourrait très bien aussi les rattacher au début du XVe siècle.
Le tympan, ci-contre, représente la Trinité : le Père Céleste, assis sur un trône, tient le Crucifix. Les lobes de la rose contiennent les symboles des évangélistes.

Vitrail des deux Saintes couronnées
Vitrail des deux Saintes couronnées.
Le tympan représente la Trinité entre les symboles
des évangélistes (dans les lobes).
Sainte Catherine
Sainte Catherine.
Vitrail des deux Saintes couronnées.
Les losanges sont remplis de feuilles et de glands de chêne.
La Trinité dans la rose du tympan
La Trinité dans la rose du tympan
Vitrail des deux saintes couronnées.
Un lobe de la rose du tympan : est-ce un groupe de ressuscités
Un lobe de la rose du tympan : est-ce un groupe de ressuscités
du Jugement dernier? [Jean Lafond], XIVe siècle.

LE CHŒUR ET LES CHAPELLES RAYONNANTES

Vue d'ensemble du chœur et de ses piliers fasciculés
Vue d'ensemble du chœur et de ses piliers fasciculés.
Le triforium, visible au deuxième niveau de l'abside, relève de l'architecture bourguignonne.
Le maître-autel est en marbre (fin du XVIIIe siècle)
Le maître-autel est en marbre (fin du XVIIIe siècle).
Le tabernacle est entouré de deux anges adorateurs.
Le chœur et l'abside avec ses vitraux posés en 1901
Le chœur et l'abside avec ses vitraux posés en 1901.

Le point remarquable du chœur, ce sont les oculi percés dans les voutains (photo ci-dessus). Ces «trous» dans la pierre diminuent le poids de la croisée d'ogives et contribuent donc à la robustesse de la structure. L'allégement est évalué à quatre tonnes de pierres pour l'ensemble. Cet évidement est une trouvaille des architectes du XIIIe siècle, tout comme l'ajourage des écoinçons dans les arcs-boutants. En France, six églises et trois cathédrales possèdent des oculi dans ---»»»

Scènes de la vie de la Vierge
Scènes de la vie de la Vierge
Vitrail de l'abside posé en 1901.

À DROITE ---»»»
Le Couronnement de la Vierge
(posé en 1901).
Chapiteau avec deux anges tenant un écusson
Chapiteau avec deux anges tenant un écusson.
Chapiteau à; thème floral avec un personnage et une tête  d'oiseau
Chapiteau à thème floral avec un personnage et une tête d'oiseau.
Le Couronnement de la Vierge (posé en 1901)
La Présentation de Jésus au Temple
La Présentation de Jésus au Temple.
Verrière des scènes de la Vie de la Vierge dans l'abside (1901).
«L'Annonciation»
«L'Annonciation»
Copie d'un tableau de Lesueur, XVIIIe siècle.

---»»» le chœur. On les trouve ainsi dans les cathédrales d'Orléans et d'Auch ainsi que dans les églises de Redon et de Carcassonne.
Les vitraux de l'abside sont modernes et consacrés à la vie de Marie. Ils ont été posés en 1901. En 1805, un orage de grêle a malheureusement détruit les vitraux du XIIIe siècle du côté sud et à l'abside. Seuls subsistent quatre grandes verrières du XIIIe siècle sur le côté nord (voir plus bas).

Vitrail central de l'abside (1901)
Vitrail central de l'abside (1901).
Angelots sur un pilier du chœur
Angelots sur un pilier du chœur
Époque Renaissance.
Ange adorateur du maître-autel (fin XIXe)
Ange adorateur du maître-autel (fin XIXe).
Le chœur et le déambulatoire de l'église Notre-Dame
Le chœur et le déambulatoire de l'église Notre-Dame.
L'orgue de chœur, à gauche, date de l'année 1898.
Entrée dans le déambulatoire nord
Entrée dans le déambulatoire nord
L'architecture du déambulatoire (piliers fasciculés,
voûtes, chapiteaux) est semblable à celle
des chapelles rayonnantes, assurant
à l'ensemble un aspect très harmonieux.
«Le Bon Samaritain»
«Le Bon Samaritain»
Auteur anonyme
Chapelle axiale
Chapelle axiale
L'architecture des chapelles rayonnantes dégage une réelle harmonie.
Le Père Céleste accompagné de rinceaux
Le Père Céleste accompagné de rinceaux
Chapelle axiale, fin du XIXe siècle.
«La Mise au tombeau», peinture sur bois, XVIe siècle ---»»»
Le déambulatoire droit avec la chapelle axiale
Le déambulatoire droit avec la chapelle axiale.
Les trois chapelles rayonnantes sont reliées par deux passages en anse de panier.

Les trois chapelles rayonnantes sont remarquables par la pureté de leurs lignes et l'harmonie qui s'en dégage. On remarquera ci-dessus le parti pris par l'architecte du XIIIe siècle : les ogives des voûtes des chapelles et du déambulatoire retombent sur des colonnettes et sur des chapiteaux à crochets dont le tailloir est polygonal. L'ensemble crée une belle impression de légèreté. Quant aux passages en anse de panier entre les chapelles, Lefèvre-Pontalis, dans son étude de l'église en 1907, écrit que c'est une disposition très rare, sauf dans quelques églises gothiques du Midi de la France.

«La Mise au tombeau», peinture sur bois, XVIe siècle
Une sainte et un saint évêque
Une sainte et un saint évêque
sous leur dais
Vitrail de la chapelle axiale
(posé en 1901).
Dalle funéraire de Mathieu Branché, bourgeois de Villeneuve,
Dalle funéraire de Mathieu Branché, bourgeois de Villeneuve,
et de Jacqueline Lemoyne, sa femme, 4e quart du XVIe siècle.
Reliquaire en bois doré
Reliquaire en bois doré
dans la chapelle axiale.
La chapelle rayonnante Saint-Joseph
La chapelle rayonnante Saint-Joseph.
Vitrail dans la chapelle du Sacré Cœur
Vitrail dans la chapelle du Sacré Cœur
En bas : une sarabande de diables qui agressent une sainte
Les deux scènes ci-dessus semblent être des vitraux
authentiques du XIIIe siècle (restaurés).
«Jésus portant sa croix»
«Jésus portant sa croix»
par Alonso, peintre espagnol, XVIIe siècle.
Vitrail dans la chapelle Saint-Joseph
Vitrail dans la chapelle Saint-Joseph
Pastiche du XIIIe siècle (posé en 1901).
Vitrail de la chapelle Saint-Joseph
Vitrail de la chapelle Saint-Joseph
Scènes de la Vie de Joseph
1) La Fuite en Egypte ; 2) Marie et Joseph découvrent Jésus avec les docteurs de la Loi
Beau pastiche du XIIIe siècle (posé en 1901).
La chapelle rayonnante du Sacré–Cœur
La chapelle rayonnante du Sacré-Cœur
(côté nord du déambulatoire).
Statue de la Vierge (XVIIIe siècle)
Statue de la Vierge (XVIIIe siècle)
dans la chapelle axiale.
Aigle-lutrin en bois polychrome
Aigle-lutrin en bois polychrome
2e moitié du XVIIe siècle.
Vitrail de la chapelle Saint-Joseph
Vitrail de la chapelle Saint-Joseph
Pastiche du XIIIe siècle.

Les chapelles rayonnantes sont pourvues de vitraux du XIXe siècle, posés en 1901. Ces vitraux sont de beaux pastiches du style médiéval du XIIIe siècle. Les sources indiquent qu'il subsiste encore, au bas des fenêtres, des vitraux médiévaux, mais il faut avouer qu'il est assez difficile de les reconnaître et d'apprécier une quelconque différence avec le pastiche, tant excellaient dans leur l'art les peintres verriers à la fin du XIX siècle. La chapelle axiale possède deux vitraux à deux lancettes où se tiennent saints et saintes. Les deux autres chapelles ont des vitraux historiés comprenant, entre autres, des scènes de la Vie de Joseph et des scènes de la Légende de saint Antoine.

Vitrail de la chapelle Saint-Joseph
Vitrail de la chapelle Saint-Joseph
Pastiche du XIIIe siècle.

LES VERRIÈRES HAUTES DU XIIIe SIÈCLE

Vue d'ensemble des partie hautes avec les quatre verrières du XIIIe siècle
Vue d'ensemble des partie hautes avec les quatre verrières du XIIIe siècle.
On remarquera les six oculi dans les voûtains au-dessus du chœur.
Trois saints dans un vitrail du XIIIe siècle
Trois saints dans un vitrail du XIIIe siècle
Au milieu, le Saint Jean l'Évangéliste est une création du XIXe siècle.
Un saint dans un vitrail du XIIIe siècle
«L'Assomption»
«L'Assomption»
Copie d'un tableau de Murillo, XVIIe siècle.


«««--- Un saint dans un vitrail du XIIIe siècle.
«L'Adoration des bergers»
«L'Adoration des bergers»
François Guillaume Ménageot, peinture sur bois, fin du XVIIIe siècle.
L'orgue de tribune du XVIIIe siècle

Un violent orage de grêle cassa les vitraux de l'abside et du côté sud en 1805. Le côté nord, épargné, est le seul côté actuel à proposer des vitraux du XIIIe siècle. Jean Lafond indique qu'ils sont dans l'ensemble authentiques, mis à part le Saint Jean l'Évangéliste (ci-contre) qui est moderne. Tous ces vitraux ont subi une restauration dans les années 1938-1939. L'environnement des personnages (saints et saintes) est constitué de grisaille où les rinceaux de lierre et de trèfle s'entremêlent. Parfois, le motif est plus sophistiqué, comme cet aigle stylisé qui se répète dans les losanges qui entourent un roi assis (voir la 2e photo ci-dessous). Les grisailles sont entourées d'étroites bordures de couleur. Jean Lafond conclut en ajoutant à propos du style d'ensemble de ces vitraux : «C'est le parti qui apparaît, dès le premier quart du XIIIe siècle, à la cathédrale d'Auxerre et qui prévaudra généralement au XIVe.»
Source : «Les vitraux de l'église Notre-Dame de Villeneuve-sur-Yonne» par Jean Lafond, Congrès archéologique de France, 66e session, Auxerre, 1958.

Quatre personnages dans leur niche, XIIIe siècle
Quatre personnages dans leur niche, XIIIe siècle.
Deux personnages en gros plan dans le vitrail au-dessus, XIIIe siècle
Deux personnages en gros plan dans le vitrail au-dessus, XIIIe siècle.
La grisaille qui entoure le personnage de gauche est enrichie
de ce qui ressemble à un motif d'aigle (ou d'oiseau) stylisé.
Vue d'ensemble de la nef
Vue d'ensemble de la nef.

La voûte au-dessus de l'orgue de tribune (voir photo ci-dessous). Au centre de cette voûte, on voit une trappe qui donne sur le balcon supérieur de la façade. La trappe pour faire sonner les cloches était prévue, à l'origine, sous le clocher nord. La voûte est embellie de magnifiques clés pendantes à thème floral, disposées en cercle. Elles sont de style classique et datent du début du XVIIe siècle (source: Lefèvre-Pontalis). L'ensemble ne peut être apprécié qu'avec une paire de jumelles.

La voûte au–dessus de l'orgue de tribune
La voûte au-dessus de l'orgue de tribune
et ses clés pendantes magnifiquement ciselées.
«««--- L'orgue de tribune et son buffet. L'ensemble est du XVIIIe siècle

L'orgue de tribune date de la première moitié du XVIIIe siècle. À part les pots-à-feu très traditionnels sur les tourelles du grand corps et du positif, son buffet ne présente aucune sculpture en bois vraiment intéressante (ni atlante, ni ange, ni personnage, ni sculpture remarquable). En revanche, la rose occidentale, qui se tient derrière, dans la façade, mérite le coup d'œil. Elle n'offre que du verre blanc, mais l'agencement des plombs, dans la partie externe, donne la dynamique impression d'une roue qui tourne.

La nef et l'orgue de tribune vus de derrière l'autel
La nef et l'orgue de tribune vus de derrière l'autel.

Documentation : «Congrès archéologique de France, 66e session, 1958, Auxerre», «Les vitraux de l'église Notre-Dame» par Jean Lafond
+ «Congrès archéologique de France, 66e session, 1958, Auxerre» : «L'achèvement de l'église Notre-Dame aux XVIe et XVIIe siècles. La façade et le dessin de Jean Chéreau» par Jean Vallery-Radot
+ «Congrès archéologique de France, 74e session, Avallon, 1907» : «L'église de Villeneuve-sur-Yonne» par Eugène Lefèvre-Pontalis
+ Documents affichés dans la nef
+ base Palissy.
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