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Au IXe siècle, le village de Jouy-en-Josas
figurait sous le nom de Gaugiaco dans la liste des biens détenus
par l'abbaye de Saint-Germain des Prés. Y avait-il à
cette époque un sanctuaire ? C'est probable. Toutefois, les
plus anciens vestiges de l’église Saint-Martin actuelle ne sont
pas antérieurs au XIIIe siècle et ne sont pas nombreux.
La guerre de Cent Ans (1337-1453), alliée aux épidémies
de peste, s'abat sur la contrée. Les populations sont décimées.
À la fin du XVe siècle, l'église est en ruine.
Jean d'Escoubleau (1491-1575), conseiller du roi, gentilhomme
ordinaire de la chambre du roi, maître de la garde-robe de François
Ier et, vers 1542, seigneur de Jouy-en-Josas, fait restaurer l'église
en l'agrandissant notablement. Trois travées et un bas-côté
s'ajoutent à l'édifice (voir plan).
Le clocher, jusque-là séparé de l'église,
est intégré dans le nouvel ensemble au-dessus du bas-côté.
L'édifice est consacré en septembre 1549 comme le
rappelle une plaque
de cette époque, visible dans l'entrée.
La façade occidentale, très sobre, est le résultat d'une
restauration du XXe siècle. Elle a toutefois conservé son
portail Renaissance. Vers 1960, l'intérieur de l'église
bénéficie d'un décapage complet, ce qui a permis
de faire apparaître nettement les deux périodes de
construction.
L'église Saint-Martin propose quelques œuvres d'art
intéressantes : la Diège,
statue de Notre-Dame à l'Enfant en bois polychrome du XIIe
siècle ; un saint
Sébastien du XVIIe siècle ; un groupe sculpté
de saint
Martin partageant son manteau, du XVIe, visible dans le chœur,
et une grande toile de Félix Hullin de Boischevalier sur
un thème rare : le
Christ soulageant les malheureux. Les vitraux
datent des années 1857-1858. Ils ont été réalisés
par l'atelier Paul Nicod.
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La nef de l'église Saint-Martin vue depuis l'entrée occidentale. |
ASPECT EXTÉRIEUR
DE L'ÉGLISE SAINT-MARTIN |
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La façade de l'église s'élève face à l'ouest. |
Architecture
extérieure de l'église.
De par sa simplicité architecturale, le visiteur
aura vite fait le tour de l'édifice. Les élévations
extérieures latérales, armées de
leurs contreforts, remontent au XVIe siècle et
n'ont rien d'original. On peut noter simplement la présence
de quelques modillons à têtes grotesques
sur l'élévation sud, près du chevet.
Avant la reconstruction du XVIe, le clocher était
séparé de l'église dont la nef
était trois fois moins longue que la nef actuelle.
La façade occidentale, élevée au
XVIe siècle pour fermer une nef agrandie, est
de nos jours très dénudée. C'est
néanmoins l'élément le plus intéressant.
Le portail
Renaissance présente deux colonnes (dont les
chapiteaux ont un style hétéroclite) et
des écoinçons
ornés de rinceaux. «Le fronton rectangulaire
est une restauration récente à l'identique»,
lit-on dans l'article d'Images et Patrimoine.
En 1900, la façade était plus riche :
un oculus surmontait le portail ; la corniche, plus
haute, était elle-même surmontée
d'une lucarne ; enfin, le bas-côté sud
débouchait sur une porte piétonne avec
une baie en plein cintre et un pignon. La restauration
des années 1971-72 l'a nettement appauvrie.
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Modillon du début du XVI siècle. |
Modillon du début du XVI siècle. |
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Le portail de la façade occidentale est d'époque Renaissance.
Le tympan est une copie moderne, réalisée à l'identique. |
Sculpture Renaissance sur l'écoinçon et l'intrados de l'arcade d'entrée. |
Chapiteau Renaissance sur le côté nord.
Son style est hétéroclite.
Début du XVIe siècle.
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LA NEF DE L'ÉGLISE
SAINT-MARTIN |
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L'élévation nord de la nef vue depuis le chœur.
Une litre funéraire, contenant des armoiries, court le long
de la partie haute de l'élévation.
À droite, passé la statue de saint Sébastien, le mur est du
XIIIe siècle, ce qui inclut la pile cylindrique et son chapiteau. |
Plan de l'église Saint-Martin. |
Saint Jean-Baptiste.
Terre cuite polychrome.
XVIIe siècle. |
Vitrail de saint Martin
Atelier Paul Nicod, 1857-1858. |
Chemin de croix, station 2 :
Jésus est chargé de sa croix.
XIXe siècle ? |
Vitrail de saint Roch, détail.
Atelier Paul Nicod, 1857-1858. |
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Architecture
intérieure.
L'aspect intérieur de l'église doit beaucoup
au père Cointepas, ancien curé, qui a
entrepris son décapage dans les années
1960.
Une nef à quatre travées, bordée
d'un bas-côté
au sud et terminée par un chœur
en hémicyle, présente presque partout
une pierre de grès au style ancien. L'essentiel
des élévations et des voûtes remonte
en effet au début du XVIe siècle.
Les parties qui se rattachent au XIIIe siècle
sont en bleu dans le plan ci-contre. L'église
n'avait alors qu'une travée avec peut-être
un chœur en supplément ; le clocher, presque
séparé, n'avait en commun que la pile
sud-ouest. On remarquera deux chapiteaux à palmettes
(donnés à droite) qui bordaient la façade
de l'église d'origine.
Les pointillés bleus représentent les
murs du XIIIe siècle disparus, notamment celui
qui fermait la première travée au sud.
La reconstruction du XVIe siècle fut sobre :
à la retombée des ogives, les culots
n'ont reçu qu'un début de moulure ; les
chanfreins des grandes arcades qui ouvrent sur le bas-côté
ne montrent aucun souci artistique. L'aspect du grès
employé au XVIe siècle se rapproche de
celui de la meulière taillée du XIIIe,
ce qui rend difficile la distinction entre les deux
périodes de construction dans la nef.
Détail intéressant : une litre funéraire
peinte en coloris sombre court sur la partie haute du
mur nord et celle du petit mur sud qui sépare
la nef du bas-côté.
Elle contenait des armoiries qui sont aujourd'hui très
effacées et quasiment illisibles.
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Le baptistère avec sa statue de saint Jean-Baptiste datée
du XVIIe siècle. |
Les
vitraux.
Hormis les deux vitraux
modernes (et identiques) du chœur,
la verrière de l'église Saint-Martin est
due à l'atelier de Paul Nicod en 1857-1858..
Il est vraisemblable que cet artiste, qui fut élève
du peintre d'histoire Paul Delaroche, habitait Jouy.
Seul le vitrail des
scènes de la Vie de la Vierge est daté
et signé (photo ci-dessous).
Paul Nicod a réalisé sept verrières
commandées par le curé de la paroisse,
l'abbé Menières, au début du Second
Empire : scènes
de la Vie de la Vierge ; scènes
de la Vie de saint Martin ; les quatre
Évangélistes ; quatre
apôtres ; et trois personnages dans l'élévation
nord : saint Roch (donné à droite), saint
Martin (donné à gauche) et saint
Sébastien.
Par ailleurs, on doit aussi à Paul Nicod le tableau
en demi-lune de la Vierge
tenant l'Enfant-Jésus adoré par deux anges.
Peut-être ce tableau a-t-il été
offert par un paroissien car il est daté de 1887.
La collection Images du Patrimoine replace les
vitraux de Paul Nicod dans l'Histoire du vitrail au
XIXe siècle et dans l'histoire de son renouveau
après le long sommeil du XVIIIe. À propos
du vitrail de la
Vie de saint Martin, on lit ainsi : «Par ses
médaillons quadrilobés et sa bordure ornée
de rinceaux d'acanthes cette verrière est un
exemple précoce du vitrail archéologique
inspiré des verrières médiévales.
En effet, elle suit de peu la fin de la restauration
des vitraux de la Sainte-Chapelle (1855) et la construction
de Sainte-Clotilde,
première église néo-gothique à
Paris (1857). Néanmoins, le fond, en grisaille
décorative, à la fois plus économique
et plus lumineux, montre que le vitrail médiéval
a été adapté au goût du jour.»
Un examen attentif des visages des grands personnages
(saint
Roch, saint Martin et saint
Sébastien) permet d'approcher la technique utilisée
par Paul Nicod. En effet, les visages de saint
Sébastien et de saint Roch (plus
bas à gauche) montrent un aspect délavé dû à l'usure
du temps, semblable à l'aspect de certaines verrières
de l'église Saint-Corneille-Saint-Cyprien
aux Essarts-le-Roi, dans le même département des Yvelines.
Cette dernière église possède des
vitraux réalisés par l'atelier parisien
de Paul Bitterlin dans les années 1850. Le procédé
technique est celui de la gravure sur verre ou sur glace
avec de l’acide fluorhydrique. Malheureusement, passé
un siècle, la couche colorée des vitraux
se dégrade pour aboutir à un aspect «pelure
décolorée». Voir le commentaire donné
à l'église Saint-Corneille-Saint-Cyprien.
Il est vraisemblable que Paul Nicod a utilisé
cet acide, pourtant dangereux, mais qui devenait à
la mode, pour au moins une partie de ses créations.
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Signature du peintre verrier dans le vitrail de la
Vie de la Vierge. |
Saint Sébastien, XVIIe siècle.
Statue en marbre attribuée à Pierre Puget (1620-1694) en 1907. |
Saint
Sébastien.
L'auteur de cette ronde-bosse en marbre d'une hauteur
de 1,33 mètre est inconnu. Lors de son classement
en 1907 en tant que monument historique, elle a été
attribuée au sculpteur Pierre Puget (1620-1694).
Selon la collection Images du Patrimoine, cette
attribution - abusive - est «un exemple et un
témoignage de la fortune critique de l'œuvre
du sculpteur (...)». Autrement dit, on ne prête
qu'aux riches... Les érudits ont rapproché
un peu vite le saint Sébastien de Jouy
du saint Sébastien d'une église
de Gênes réalisé en 1664 par Puget.
Cependant, poursuit Images du Patrimoine, les
deux sculptures sont bien différentes. À
Gênes : jambes fléchies ; yeux ouverts
; abandon pathétique. À Jouy : mains liées
à un arbre ; corps nu ; tunique militaire à
terre.
De par son canon court et épais, de par le traitement
de la musculature et le choix de représenter
un supplicié barbu, Images du Patrimoine
penche pour une datation de la fin du XVIIe siècle.
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Chapiteau du XIIIe siècle dans la nef, côté
nord. |
Chapiteau du XIIIe siècle dans la nef, côté
sud. |
Culot du début du XVIe siècle à la retombée d'une ogive. |
Vitrail de saint Roch.
Atelier Paul Nicod, 1857-1858. |
Confessionnal d'époque Louis XVI. |
Vitrail de saint Sébastien, détail.
Atelier Paul Nicod, 1857-1858. |
Chemin de croix, station 9 :
Jésus tombe pour la troisième fois.
XIXe siècle ? |
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Plaque de la Consécration de l'église Saint-Martin
le 29 septembre 1549. |
Vitrail de la Vie de saint Martin.
Atelier Paul Nicod, 1857-1858. |
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LE BAS-CÔTÉ
SUD DE L'ÉGLISE |
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La nef et le bas-côté sud.
La grande arcade qui ouvre sur le bas-côté possède
un chanfrein tout simple, signe de la sobriété
de la reconstruction du XVIe siècle. |
Pile du XIIIe siècle soutenant le clocher. |
Une travée du bas-côté sud construite au XVIe siècle. |
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Chemin de croix, station 11 :
Jésus est attaché à la croix.
XIXe siècle ? |
Le
bas-côté sud.
C'est dans cet espace un peu étroit que le visiteur
pourra goûter au charme des vieilles pierres,
même si le bas-côté, en majorité,
ne remonte pas au-delà du début du XVIe
siècle.
Les hautes voûtes d'ogives, les culots sculptés
avec sobriété, l'aspect granuleux de la
pierre de grès qui se marie avec la meulière
taillée du XIIIe siècle donnent à
ce bas-côté une atmosphère un peu
mystérieuse, gorgée de secrets. Cette
impression se fait davantage sentir encore dans le petit
espace à deux travées contenu entre le
mur gouttereau sud et le mur qui le sépare de
la nef.
Le visiteur pourra s'arrêter devant la pile massive
du XIIIe siècle, donnée à gauche,
qui soutient le clocher ou le passage,
du XIIIe siècle lui aussi, qui perce ce mur et
dont seul l'arc est du XVIe.
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Clé de voûte du bas-côté sud
ornée de la colombe du Saint-Esprit.
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La Vierge et l'Enfant adoré par deux anges.
Tableau en demi-lune de Paul Nicod, 1887. |
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Le Christ du banc d'œuvre, 1849
par Merry-Joseph Blondel (1781-1853). |
«««--- Banc d'œuvre
d'époque Louis XVI
dans le bas-côté sud.
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Arcade du XIIIe siècle ---»»»
donnant accès au bas-côté sud.
Seul l'arc, en grès, est du XVIe siècle.
L'arrière-plan et sa fenêtre
sont du XIIIe siècle.
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Le bas-côté sud aboutit, à l'est,
à la statue de la Diège. |
La Diège derrière sa protection blindée.
Bois polychrome, XIIe siècle. |
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La
Diège.
Cette jolie statue en bois polychrome doit son nom à
la contraction de Dei genetrix (mère de
Dieu). Elle se trouvait jadis dans la chapelle du hameau
de Villletain (ou Petit Viltain), sur le plateau de
Saclay. Le livret sur l'église, disponible dans
la nef, rapporte que la chapelle fut dotée par
Charles V, en 1360, de 100 livres de rente. Les pèlerinages
pour honorer la Diège avaient commencé
dès le XIIe siècle, note le livret.
La chapelle finit par tomber en ruine. Dans les années
1780, la statue fut transférée à
l'église Saint-Martin de Jouy. À la Révolution,
elle fut mise à l'abri et cachée à
Villetain, à l'intérieur d'une fenêtre
murée. Ce retrait, inconnu bien sûr des
autorités, peut être assimilé à
un vol de précaution. La statue Notre-Dame
la Brune, du XIIe siècle, à l'abbatiale
Saint-Philibert à Tournus
a fait l'objet d'un même vol en 1793 :
une paroissienne l'a cachée chez elle et ne l'a
rendue que sous le Concordat. La Diège, quant
à elle, fut ôtée des mémoires
et redécouverte, fortuitement lors de travaux,
en 1850.
En 1863, selon l'article d'Images du Patrimoine,
la statue aurait fait l'objet d'une restauration selon
les principes de Viollet-le-Duc, c'est-à-dire
essayer de la récupérer comme elle devait
être à l'origine (!) : les parties vermoulues
sont reprises ; le siège manquant est recréé
; et, plus grave au sens de la restauration contemporaine,
la polychromie est refaite et le manteau bleu de la
Vierge, parsemé d'étoiles...
En 1968, une nouvelle restauration a tenté de
réparer les excès de la précédente,
notamment en atténuant les couleurs et la dorure,
jugées trop criardes, et en faisant disparaître
les étoiles. De même, on décapa
les visages de la Vierge et de l'Enfant (voir le gros
plan plus
bas).
L'analyse stylistique de cette statue la fait dater
du XIIe siècle : sa forme est rigide ; les plis
des robes et voiles qui la couvrent sont raides et serrés,
remarque le livret sur l'église. De plus, la
Vierge met en avant son Fils qui possède déjà
une bonne taille. Le point le plus marquant est cependant
la position de l'Enfant : debout, les pieds soutenus
par deux anges, et présenté de biais.
Cette iconographie, très rare, se rencontre dans
une statue similaire, datée elle aussi du XIIe
siècle, qui se trouve à l'église
Saint-Aubin de Limay dans les Yvelines. Globalement,
le style de la Diège se rapproche de celui des
statues du XIIe siècle du portail de la collégiale
de Mantes.
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La Vie de la Vierge
Vitrail de l'atelier Paul Nicod, 1858.
C'est le seul vitrail signé et daté de l'église. |
La Diège et le bas-côté sud
vus depuis l'allée centrale. |
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Les quatre Évangélistes.
Vitrail de l'atelier Paul Nicod, 1857-1858. |
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Quatre Apôtres :
Saint Jacques le Mineur, saint Simon,
saint Barthélemy et saint André.
Atelier Paul Nicod, 1857-1858. |
Plaque de remerciement à la Diège posée
après la seconde guerre mondiale. |
La Vie de la Vierge, détail : l'Annonciation.
Vitrail de l'atelier Paul Nicod, 1858. |
«««---
La Diège, détail.
Les visages de la Vierge et de l'Enfant
ont été décapés lors de la
restauration de 1968.
Ils respectent à présent les principes contemporains
de la restauration des statues polychromes anciennes. |
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«Le Christ guérissant», 1853.
Huile sur toile de Félix Hullin de Boischevalier (1808-1869).
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Le
Christ guérissant.
Cette imposante toile d'une hauteur de 3,35 mètres
est parfois présentée sous le titre :
le Christ aidant les malheureux. Comme
Paul Nicod, créateur des verrières anciennes
de l'église, son auteur, le peintre Félix
Hullin de Boischevalier est un élève
de Paul Delaroche.
Selon la collection Images du Patrimoine, ce
tableau méconnu, daté de 1853, s'inscrit
dans le renouveau de la peinture religieuse en France
au XIX siècle. Notons que le thème de
l'aide de Jésus aux malheureux est assez rare.
On a plutôt l'habitude de voir dans ce rôle
saint Vincent de Paul ou saint Charles de Borromée.
Dans le gros plan donné ci-dessous, on remarque
avec étonnement que les yeux du Christ ne fixent
rien. Jésus ne regarde personne. Il donne même
l'impression d'être «dans les nuages»,
déconnecté de l'endroit où il se
trouve et des lamentations qui s'élèvent
vers lui. En fait, parmi tant de détresse, il
est absorbé dans son rôle divin d'intercesseur
et de sauveur. Seule sa main droite, ouverte, offre
du réconfort. Historiquement, il faut replacer
cette scène entre «Jésus et les
petits enfants» et les tableaux à grand
spectacle montrant des victimes de massacres ou d'épidémies,
en vogue au XIXe siècle. La scène peinte
par Hullin de Boischevalier se situe de nuit ; le visage
du Christ se détache de la pénombre grâce
au nimbe diffus qui l'entoure. Ce choix artistique de
l'auteur trahit l'influence de Paul Delaroche.
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La Vie de la Vierge, détail : l'Adoration des bergers.
Vitrail de l'atelier Paul Nicod, 1858. |
La Diège, détail : deux anges soutiennent les pieds de l'Enfant-Jésus.
Bois polychrome, XIIe siècle.
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«Le Christ guérissant», détail.
Huile sur toile de Félix Hullin de Boischevalier (1808-1869). |
LE CHŒUR
DE L'ÉGLISE SAINT-MARTIN |
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Le chœur de l'église Saint-Martin est ceinturé de boiseries
cachant les pierres de grès du XVIe siècle.
Ces boiseries sont enrichies de quatre stalles en bois sculpté
du XVe siècle.
Le chœur a conservé sa table de communion constituée
d'une ferronnerie très élégante. |
«La Charité de saint Martin»
Groupe sculpté en marbre, seconde moitié du XVIe siècle. |
Vitrail contemporain dans le chœur.
Atelier Confetti aux Loges-en-Josas. |
La clé de voûte du chœur contient, imbriquées,
les lettres «S» et «M» de saint Martin. |
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Stalles en bois sculpté du XVe siècle. |
Table de communion, détail.
Ferronnerie du XIXe siècle ? |
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«La
Charité de saint Martin».
Cette très belle sculpture en marbre est datée
de la seconde moitié du XVIe siècle. Martin,
officier romain, coupe son manteau en deux pour en offrir
une moitié à un mendiant. Le thème
était très populaire depuis le Moyen Âge.
Il est ici traité en marbre, une matière
noble, souvent réservée aux œuvres
savantes, et s'inspire d'éléments antiques.
Martin porte la tunique d'un soldat romain ; le cheval
s'inspire visiblement de celui de la statue de Marc
Aurèle au Capitole.
Habituellement, on vêtissait le saint d'un costume
de bourgeois ou de paysan, rappelle la collection Images
du Patrimoine. On en aura un exemple dans le vitrail
du XVIe siècle à l'église Saint-Étienne
de Beauvais.
L'église parisienne de Saint-Merry
en offre un autre exemple dans un vitrail daté
du premier quart du XVIe siècle. Un vitrail de
1607 à l'église Saint-Martin-es-Vignes,
près de Troyes,
montre un saint Martin dans une belle tenue bleue Renaissance.
La baie 22, datée aux alentours de 1500, de la
cathédrale Notre-Dame
à Évreux
offre un saint Martin portant une superbe robe typique
de la noblesse. Manifestement, les gens fortunés
qui offraient des vitraux voulaient ramener à
eux ce symbole de la charité...
Les artistes du XIXe siècle respectent davantage
l'Histoire et Martin retrouve sa tunique d'officier
romain. C'est le cas à Saint-Germain-l'Auxerrois
à Paris dans une fresque de Victor Mottiez. De
même dans un vitrail de l'église Saint-Martin
à Meudon
(92). En revanche, dans le tympan moderne d'un portail
de l'église Saint-Séverin
à Paris, Martin est affublé du haubert
de maille des chevaliers du Moyen Âge.
Dans la sculpture de Jouy-en-Josas, la position du mendiant
à l'arrière du cheval permet au sculpteur
d'élargir la scène en plaçant,
en son centre, le bras du don et les plis du manteau.
L'anatomie du mendiant, assez recherchée, n'a
pas été oubliée non plus.
Le style indique clairement l'art italien de la Renaissance.
Le socle
est constitué d'un double culot avec têtes
d'angelots, rinceaux, moulures, grandes palmes, etc.
Selon Images et Patrimoine, ces éléments
permettent de le dater du premier tiers du XVIe siècle.
À l'évidence, ce socle est trop grand
pour l'œuvre qu'il supporte. Qu'y avait-il donc
auparavant, à la place du saint Martin
?
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«La Charité de saint Martin»
Le socle est daté du premier tiers du XVIe siècle. |
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Sculptures et miséricorde dans les stalles du XVe siècle. |
Un grotesque dans une stalle du XVe siècle. |
«Environs de Versailles, le village de Jouy-en-Josas» par Alexandre-Hyacinthe
Dunouy (1757-1841), mort à Jouy-en-Josas.
Huile sur toile, 1824.
Cette toile se trouve au MUSÉE
LAMBINET DE VERSAILLES. |
Vitrail à thème géométrique.
Atelier non précisé.
XIXe siècle ? |
L'orgue de tribune, dû au facteur John Albert Abbey, date de
1872.
L'orgue
conserve quelques éléments d'un orgue ancien,
mais le buffet et les jeux sont probablement du XIXe siècle.
L'instrument a fait l'objet d'une remise en état en
1974. Il possède maintenant quinze jeux.
Source : dépliant disponible
dans l'église.
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Le chœur vu depuis le bas-côté sud. |
La nef vue depuis le chœur. |
Documentation : «Au sud de Versailles»,
collection Images du Patrimoine, 2001
+ «Le Patrimoine des Communes des Yvelines», Flohic Éditions,
2000
+ Dépliant sur l'église réalisé par l'association
Saint-Martin, 2013. |
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